Le gouvernement italien fait capoter la fusion entre Autostrade et Abertis

Le concessionnaire italien d'autoroutes Autostrade et son homologue espagnol Abertis dénoncent le blocage des autorités italiennes de leur mariage. Les deux sociétés espèrent cependant que "les conditions pour reconsidérer le projet pourront être recréées dans le futur". Ce rapprochement devait donner naissance au premier groupe mondial d'autoroutes avec une capitalisation boursière de 25 milliards d'euros

Après de multiples rebondissements, le concessionnaire italien d'autoroutes Autostrade et son homologue espagnol Abertis ont finalement abandonné leur projet de fusion, victime du patriotisme économique italien. Dans un communiqué commun publié aujourd'hui, les deux sociétés autoroutières Autostrade et Abertis "ont constaté ensemble l'impossibilité de poursuivre la mise en place de la fusion approuvée par leurs assemblées respectives le 30 juin". Le ministre italien des Infrastructures, Antonio Di Pietro, s'est depuis le début de l'opération opposé à cette opération.

Dans ce cadre, Autostrade et Abertis mettent en avant deux raisons à l'arrêt de leur projet: l'absence du feu vert de l'autorité publique de gestion des autoroutes italienne (Anas) et la modification de la législation sur les concessions autoroutières. Le changement de législation "soumet les entreprises concessionnaires à un profond changement, voulu de façon unilatérale, dont la portée concrète est impossible à évaluer", estiment les deux sociétés.

L'État italien a publié dans le cadre de sa réforme du marché des concessions autoroutières, un décret qui modifie les tarifs consentis aux sociétés de gestion des autoroutes. Il a introduit un plafond aux bénéfices que peuvent dégager ces firmes détenant ces concessions.

Les deux sociétés espèrent cependant que "les conditions pour reconsidérer le projet pourront être recréées dans le futur", assurent-ils. Présenté comme une fusion entre égaux, le mariage entre le leader espagnol du secteur et le groupe italien détenu à 52 % par un holding de la famille Benetton avait été lancé en avril dernier.

Ce rapprochement devait donner naissance au premier groupe mondial d'autoroutes, dominé par des capitaux espagnols, avec 17.000 salariés, plus de 6.700 km d'autoroutes et une capitalisation boursière de 25 milliards d'euros.

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