La production industrielle s'effrite encore en octobre

Attendue en hausse après le fort recul du mois de septembre, la production industrielle a encore baissé de 0,1% en octobre. Le recul de la production d'énergie explique cette atonie, tandis que la production automobile, particulièrement volatile, permet de limiter la baisse.

Après un recul de 0,8% en septembre par rapport au mois d'août, la production industrielle française surprend en affichant de nouveau un recul le mois suivant. La production a baissé de 0,1% en octobre par rapport à septembre. "La plus grande surprise provient de la production d'énergie, en fort recul de 2,9%", indique Stuart Bennett, chez Calyon.

Certes, ce recul est attribuable à la clémence de l'automne, mais cela ne saurait faire oublier le manque de dynamisme du secteur secondaire français. "Les mauvais chiffres d'octobre nous poussent à être plus pessimistes sur la perspective d'une croissance de 0,7% au quatrième trimestre, mais les indices de confiance dans les milieux d'affaires nous laissent penser que novembre et décembre seront de meilleurs mois", ajoute l'économiste.

C'est surtout l'industrie automobile, très volatile, en hausse de 1,4%, qui a permis de limiter la casse en octobre. Apportent leur soutien dans une moindre mesure les "produits pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien" (+1,2 %), l'"imprimerie, édition" (+0,9 %) et les "équipements du foyer" (+0,6 %). En revanche, la production diminue dans l'"habillement-cuir" (-3,6 %).

Par ailleurs, la production des biens d'équipement est en légère baisse, de 0,2%: elle diminue de 2% dans les équipements électriques et électroniques et les "bateaux, avions, trains, motos" reculent de 1,1%, tandis que la production s'accroît de 1,4% dans les équipements mécaniques. Enfin, la production de biens intermédiaires est en légère hausse (+0,2%); la hausse concerne essentiellement les "produits en bois, papier ou carton" (+1,9%), les "produits de l'industrie textile" (+1,5%).

"Au total, il paraît clair que, pour la sixième année consécutive, le père Noël ne passera pas dans l'industrie française en 2006. Il faut donc malheureusement s'attendre à la poursuite de destructions d'emplois industriels, qui seront d'ailleurs difficilement compensées par les quelques créations d'emplois dans les services et la construction", indique Marc Touati, économiste chez Natixis.

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