La Chine veut contrôler les investissements dans l'automobile

Le gouvernement chinois a pris des mesures pour contrôler les investissements dans le secteur automobile visant à en freiner la surcapacité, rapportait ce mercredi les médias officiels. Avec une croissance de l'ordre de 15% par an, le marché automobile chinois est devenu le troisième au monde après les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le gouvernement chinois a pris des mesures pour contrôler les investissements dans le secteur automobile visant à en freiner la surcapacité, rapportait ce mercredi matin plusieurs médias officiels. La Commission nationale pour la réforme et le développement (CNRD), principal organisme de planification du pays, a ainsi décidé que les ventes d'un constructeur devraient avoir représenté l'année précédente au moins 80% de sa capacité totale de production pour qu'il soit autorisé à se doter d'une nouvelle usine.

Les autorités chinoises se sont déjà plusieurs fois inquiétées des surcapacités de l'industrie automobile, bien que le marché soit en plein développement. L'an dernier, avec des ventes de 5,92 millions de voitures particulières, bus et véhicules utilitaires, ce marché, en progression de 14% sur un an, est devenu le troisième au monde après les Etats-Unis et l'Union européenne.

Et il devrait progresser encore en 2006. Au cours des onze premiers mois de l'année, la Chine a déjà produit 6,59 millions de véhicules et en a vendu 6,45 millions, selon l'agence Chine Nouvelle. Mais sa capacité totale est encore supérieure. Elle était de 8 millions de véhicules au 1er juillet 2005 et pourrait atteindre les 10 millions en 2007 faute de contrôle des investissements, selon le communiqué de la CNRD, publié sur son site internet.

Si la Chine compte une myriade de constructeurs - une centaine selon la presse chinoise - les trois plus grands groupes, FAW, SAIC et Dongfeng Motor Corp, qui sont aussi les grands partenaires des constructeurs étrangers établis en Chine, représenteraient quelque 46% de la production. Le gouvernement entend restructurer le secteur - comme de nombreux autres - pour pour n'en garder que les plus grands acteurs, comme FAW, Dongfeng et SAIC, mais aussi Chang'an ou BAIHC, également engagés dans des partenariats avec les sociétés étrangères, ou des groupes plus modestes mais connaissant une forte progression, comme Chery.

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