Ryanair retire son offre hostile sur Aer Lingus

Après l'annonce de l'ouverture d'une "enquête approfondie" par la Commission européenne, la compagnie aérienne irlandaise à bas prix retire son OPA hostile sur sa compatriote Aer Lingus. Ryanair qui a besoin du feu vert de la Commission pour racheter Aer Lingus, envisage de faire une seconde offre si elle obtient un feu vert en mai.

La compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a décidé mercredi soir de mettre fin à une offre de rachat soumise aux actionnaires de sa compatriote Aer Lingus à la suite de l'annonce par la Commission européenne de l'ouverture d'une enquête réglementaire de phase II. Cependant, Ryanair ne semble pas vouloir abandonner son projet de fusion. Elle indique dans son communiqué qu'elle pourrait effectuer une nouvelle offre de rachat si la Commission donne finalement son accord à une éventuelle fusion.

En attendant, la Commission européenne a jugé nécessaire mercredi, après deux mois d'analyse, d'ouvrir une "enquête approfondie", le rachat par Ryanair de l'irlandaise Aer Lingus pouvant soulever des "problèmes de concurrence". Bruxelles s'est donné cinq mois supplémentaires, jusqu'au 11 mai, pour trouver d'éventuelles solutions à ces problèmes.

"A la suite de la décision de Bruxelles de lancer une investigation de phase II, l'offre de Ryanair est caduque avec effet immédiat. Si la Commission européenne donne son autorisation après cette enquête, Ryanair souhaite faire une autre offre à Aer Lingus", précise le premier transporteur aérien européen à bas coûts dans un communiqué.

Les actionnaires et les employés d'Aer Lingus avaient jusqu'à vendredi pour souscrire à l'offre de Ryanair. La direction d'Aer Lingus et ses actionnaires ont refusé à plusieurs reprises l'offre du concurrent "low cost", lequel proposait 1,48 milliard d'euros, soit 2,80 euros par action, pour une prise de contrôle. Mais, le projet de rapprochement a peu de chances d'aboutir, compte tenu de la réticence manifestée par les actionnaires et les employés de l'ancienne compagnie nationale. Le 5 décembre, Ryanair a d'ailleurs annoncé que 0,9% seulement du capital de sa cible avait été apporté à l'offre.

Déçu par la décision de Bruxelles, Michael O'Leary, directeur général de Ryanair cite dans le communiqué: "cette longue période permettra à la Commission d'examiner en profondeur aussi bien la transaction que les nouvelles solutions que Ryanair proposera". Il a également fait part de sa "confiance" dans les possibilités d'obtenir finalement l'accord de la Commission.

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