L'OPEP va fermer un peu plus les robinets à compter de février

L'Opep a décidé de nouveau réduire sa production de pétrole. Cette baisse, de 500.000 barils par jour, n'interviendra cependant qu'à compter du mois de février. Le cartel accueillera en janvier un nouveau membre, l'Angola.

L'Opep a fini par couper la poire en deux. Ecartelée entre ceux qui voulaient baisser immédiatement la production et ceux qui suggéraient d'attendre, l'organisation des pays exportateurs de pétrole a choisi de baisser sa production de 500.000 barils par jour à partir du mois de février, soit à la sortie de l'hiver dans les économies occidentales.

Avec cette décision, le cartel semble donc prendre en compte les préoccupations des pays importateurs qui craignaient qu'une réduction immédiate de la production ne propulse les cours du pétrole sur de nouveaux sommets. Un tel scénario constituait un risque de ralentissement pour les économies occidentales.

Les ministres de l'Opep sont convaincus, malgré la baisse très surprenante des stocks américains, que le marché est surapprovisionné. Pour autant, après avoir déjà réduit sa production de 1,2 million de barils par jour (mbj) le 20 octobre dernier, ils se trouvaient dans une situation difficile. Réduire la production trop tôt risquait de pousser les prix à la hausse, le faire trop tard c'est risquer à l'inverse un effondrement des cours. La production réelle du cartel (hors Irak) devrait ainsi tomber à 25,8 mbj, a précisé le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil.

Après ces annonces, le cours du pétrole a été poussé à la hausse. En début d'après midi, le baril pour livraison en janvier gagnait 83 cents à 62,21 dollars à New York, et 90 cents à 62,23 à Londres.

Par ailleurs, l'Opep, qui produit 40 % du pétrole mondial va s'agrandir. A compter du mois de janvier, l'Angola rejoindra le club, mais les décisions du cartel ne lui seront applicables qu'à partir de mars. L'Equateur et le Soudan pourraient lui emboîter le pas dans un avenir proche. L'Angola est le deuxième producteur de pétrole d'Afrique sub-saharienne derrière le Nigeria. Sa production de brut se situe actuellement autour de 1,4 million de barils par jour, et devrait bondir à 2 millions de barils par jour d'ici à la fin de 2007. L'Angola se verra attribuer un quota de production, à l'instar des autres pays membres, à l'exception de l'Irak. Le quota total de l'Opep, actuellement fixé à 28 mbj, augmentera ainsi à entre 29,5 et 30 mbj, a expliqué un porte-parole de l'Opep.

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