Les inscriptions sur les listes électorales ont augmenté significativement cette année

Le nombre officiel de personnes inscrites sur les listes électorales ne sera connu que fin février. Mais déjà, les mairies enregistrent une augmentation notable de nouvelles inscriptions par rapport aux années précédentes. Les jeunes, en particulier des quartiers défavorisés, sont nombreux parmi les nouveaux inscrits.

A trois jours de la clôture des listes électorales, les mairies constatent une augmentation importante du nombre de nouveaux inscrits. Par rapport à décembre 2001, juste avant la présidentielle d'avril 2002, le nombre d'inscriptions est en hausse de 12% à Marseille, 60% à Nancy, 76% à Amiens, 90% à Trappes (Yvelines), 38% à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Ce n'est que le 28 février 2007, date de validation définitive des listes électorales, que l'on pourra confirmer une augmentation du nombre d'inscriptions de votants. En 2004, 4,9 millions de Français déclaraient ne pas être inscrits sur les listes.

Autre élément de comparaison, les chiffres de 2006 par rapport à 2005. A Lyon, les inscriptions ont doublé, à Metz, la mairie parle de "foule" avec une multiplication par quatre. A Toulouse, 23.826 personnes se sont inscrites entre février et décembre 2006 (7.420 en 2005). Le 22 décembre, Nantes enregistrait 19.985 nouveaux futurs électeurs (9.140 en 2005). A Roubaix, les chiffres ont été multiplié par dix entre novembre 2005 et novembre 2006, passant de 52 à 577. En revanche, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ville d'où est partie la crise des banlieues de l'automne 2005, l'augmentation avait été enregistrée juste après les violences urbaines, soit un bond de 1.000 nouveaux inscrits.

Les électeurs de la dernière heure sont légion selon les mairies qui parlent de "rush" depuis quinze jours, comme à Périgueux où 56 demandes ont été enregistrées en deux heures le 26 décembre. A Tours, 414 personnes se sont présentées le 21 décembre. A Marseille, le service élections a constaté une "flambée", comme en 2005 où 48% des inscriptions avaient eu lieu la dernière semaine. Crise des banlieues, mobilisation contre le CPE, souvenir de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2002: selon des élus et des associations, ce sont surtout les très jeunes futurs électeurs des cités qui se sont inscrits.

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