Le brésilien CSN et l'indien Tata se disputent le sidérurgiste Corus

Le brésilien CSN passe officiellement à l'attaque pour s'offrir le sidérurgiste Corus. Il propose ce matin 515 pence par action valorisant Corus 7,27 milliards d'euros. Dimanche soir, Tata avait relevé son offre à 500 pence par action Corus, soit 8,4 milliards dettes comprises. Corus a accepté lundi d'être racheté par la brésilien CSN après avoir donné son accord dimanche à une offre concurrente de l'indien Tata Steel

La bataille pour le contrôle du groupe anglo-néerlandais Corus bat son plein. En quelques heures, le groupe aura reçu deux offres de rachat. La plus récente provient du brésilien CSN qui offre 515 pence par action Corus, valorisant l'offre à 4,9 milliards de Livres ou 7,27 milliards d'euros.

Cette offre vient ainsi concurrencer directement la dernière offre de Tata. Le groupe indien a relevé dans la nuit de dimanche à lundi son prix de l'ordre de 10% à 500 pence par action soit un montant global de 4,7 milliards de livres pour l'emporter. En incluant la dette de Corus, l'OPA de Tata Steel valorise l'entreprise à 5,7 milliards de livres ou 8,4 milliards d'euros.

Corus avait déjà accepté en octobre d'être racheté par Tata Steel pour 455 pence par action ou 5,1 milliards de livres dette comprise, mais il avait reçu depuis une proposition informelle de rachat concurrente du brésilien CSN le valorisant à 475 pence par action ou 5,3 milliards au total.

L'opération, qui intervient sur fond de consolidation du secteur depuis la fusion Mittal-Arcelor, doit donner naissance au numéro six mondial de l'acier avec une production annuelle de 22,6 millions de tonnes, selon un classement de l'International Iron and Steel Institute établi d'après les chiffres de production en 2005.

Après avoir accepté l'offre de Tata dimanche soir, Corus a lundi matin accepté l'offre supérieure de CSN.

Les actionnaires de Corus se prononceront sur l'OPA de Tata Steel lors d'une assemblée générale extraordinaire le 20 décembre. Initialement prévue le 4 décembre, cette réunion avait été reportée de deux semaines par la direction de Corus, afin de laisser le temps à CSN de formaliser une éventuelle OPA et pour jouer le jeu de la surenchère entre les deux poursuivants.

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