Les Emirats Arabes Unis donnent la priorité aux banques du Golfe

Samba Financial Group, première banque cotée d'Arabie saoudite, vient d'obtenir des licences pour accentuer son développement au Moyen-Orient. Les Emirats donnent la priorité aux banques du Golfe Arabe, avant de répondre aux demandes de licences des poids lourds internationaux.

Les grandes banques internationales devront patienter. C'est l'établissement régional Samba Financial Group, première banque cotée d'Arabie saoudite avec une capitalisation boursière de 75,5 milliards de riyals saoudiens (15,3 milliards d'euros), qui vient d'obtenir des licences pour installer des succursales aux Emirats Arabes Unis. Le sultan Bin Nasser al-Suwaidi, gouverneur de la banque centrale des Emirats, a accordé des licences à deux autres banques, régionales elles aussi: la Banque nationale du Koweït et Doha Bank, numéro trois du secteur au Qatar en termes d'actifs.

"Il existe actuellement une véritable file d'attente pour obtenir des licences aux Emirats. Mais notre devoir est de les accorder en priorité à des banques du Golfe Arabe. Ce sera ensuite au tour des banques étrangères", explique le sultan Bin Nasser al-Suwaidai.

En tout état de cause, ces licences devraient permettre à Samba Financial Group - anciennement dénommée Saudi American Bank - de ne pas se laisser trop distancer au Moyen-Orient par de grandes banques internationales comme HSBC, qui tentent de pénétrer les marchés égyptien et d'Arabie saoudite. Pour la simple raison que l'accroissement de leur population et leurs réserves de pétrole devraient donner du tonus à l'économie de ces pays.

C'est pour ce même motif que Samba Financial avait décidé fin novembre d'investir 98,5 millions de dollars dans l'acquisition de 68% du capital de Crescent Commercial Bank, au Pakistan. Un pays dont l'économie devrait croître de 7% cette année, après une hausse de 6,6% l'an dernier, selon le gouvernement.


Une banque généreuse envers ses actionnaires
Samba versera un dividende de 1,7 riyal par action, au titre du second semestre 2006. Ce qui portera le dividende total à 2,17 milliards de riyals pour l'ensemble de l'exercice 2006, soit une hausse de 22% par rapport à 2005. Il faut dire que Samba Financial a les moyens de ses largesses: son bénéfice net a bondi de 43% au cours des neuf premiers mois de l'exercice en cours, à 4,3 milliards de riyals. Citibank pourra s'en réjouir. La banque américaine possède 20% du capital de Samba Financial.

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