Eurazeo se dit intéressé par l'environnement de Suez

Après la cession de ses participations dans Fraikin et Eutelsat, le fonds d'investissement dispose d'une capacité financière de 2 milliards d'euros. De quoi se poser comme un candidat sérieux à la reprise de la filiale de Suez si celle-ci venait à être vendue.

La palette de caisses de champagne Cristal de Roederer livrée ce matin au nouveau siège flambant neuf d'Eurazeo ne sera pas de trop pour fêter les 954 millions d'euros que le fonds d'investissement va récolter de la cession de ses participations dans Eutelsat et Fraikin.

Deux excellentes opérations pour la société dirigée par Patrick Sayer avec des taux de rendement interne respectifs de 55 % et de 35 %, nettement au-dessus de l'objectif de 20 % que s'était fixé la direction lors de la réorientation de la stratégie de la société vers le capital investissement en 2003. Les 359 millions d'euros investis à cette date dans Eutelsat, Fraikin et Terreal (cédé en août 2005) se sont transformés dans l'intervalle en 1,55 milliard d'euros.

Après ces cessions, le portefeuille d'Eurazeo est constitué d'une participation de 83,2 % dans la chaîne hôtelière B&B, de 100 % du loueur de véhicules Europcar ainsi que de plusieurs participations au capital de sociétés cotées comme Ipsos, Cegid, Danone ou Veolia Environnement.

Selon son directeur financier, le fonds dispose aujourd'hui d'une capacité financière de l'ordre de 2 milliards d'euros. De quoi lui ouvrir de nombreuses perspectives. Patrick Sayer ne cache pas que si la branche environnement de Suez était à vendre, le fonds serait suffisamment armé pour se porter candidat, seul pour la partie française de la filiale de Suez, sinon avec un partenaire industriel (Veolia Environnement ?) ou financier français (Wendel ?) pour sa totalité.

Patrick Sayer reconnaît également que la Fnac ou Redcats, la filiale de vente par correspondance de PPR qui inclut la Redoute, ne laisserait pas Eurazeo insensible. En revanche, une prise de participation dans Lafarge, comme la rumeur le laisse entendre ces derniers temps, n'est pas au programme, même si Eurazeo reconnaît avoir "soufflé l'idée à nos amis belges". L'homme d'affaires belge Albert Frère est devenu en quelques mois le principal actionnaire du groupe de ciment avec 13,2 % du capital...

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