Le CAC 40 se reprend et termine au-dessus des 5.000 points

Rebondissement de dernière minute : Paris termine en hausse, au-dessus des 5.000 points. Encouragé par Wall Street, après les chiffres du PIB, le CAC 40 a repris pied dans le vert. A la clôture, l'indice s'octroie 0,55% à 5.028,51 points. Il termine cette semaine de résultats de belle manière, en hausse de 4,3%.

Beau rebond pour le CAC 40 : l'indice termine en hausse, au-dessus des 5.000 points, une séance entamée sous le signe des prises de bénéfices. Dans la dernière demi-heure des échanges, l'indice est en effet repassé dans le vert. Il a ainsi suivi l'exemple de Wall Street, qui n'a cessé d'accélérer à la hausse une nouvelle série de résultats rassurants, et surtout après les chiffres encourageants du PIB pour le deuxième trimestre. Les chiffres qui ont confirmé le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine. A Paris, le rebond a été d'autant plus aisé que les dernières publications de la semaines ont une nouvelle fois été meilleures qu'espéré. Au final, l'indice termine la semaine de belle manière, en signant cinq séances de hausse consécutives, soit une progression hebdomadaire de 4,3% !

A la clôture, le CAC 40 perd 0,55% à 5.028,51 points dans un volume d'affaires de 4,4 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. Le fixing de clôture a été décalé à 17h35 en raison de l'entrée d'Alstom dans l'indice CAC 40, en remplacement de Thales. A Londres, le Footsie gagne 0,77% à 5.974,90 points et, à Francfort, le Dax progresse de 0,82% à 5.705,42 points. A New York, le Dow Jones gagne 0,1,12% à 11.224,34 points.
Sur le front macro-économique, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a progressé de 2,5% en rythme annualisé au deuxième trimestre, selon la première estimation publiée par le Département du Commerce, contre une hausse de 3% anticipée par les analystes. Sur les trois premiers mois de l'année, le taux de croissance était ressorti à 5,6%, soit le plus élevé depuis deux ans et demi. Enfin, le déflateur implicite ressort à 3,3%, comme au premier trimestre. Par ailleurs, la confiance des consommateurs américains a diminué en juillet, l'indice définitif de l'Université du Michigan ressortant à 84,7, contre 84,9 en juin. Les économistes tablaient sur un repli plus marqué à 83. Cet indicateur est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès de 500 foyers.

Après ces publications, qui confortent les anticipations d'une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed, le dollar s'est affaibli pour s'échanger 1,2748 dollar contre euro. Le baril de brut léger américain s'inscrit en baisse de 1,44 dollar à 73,10 dollars sur fond de craintes concernant la production au Nigeria et d'intensification des combats au Proche Orient, mais également après les chiffres du PIB américain mettant en évidence le ralentissement de la croissance.

En baisse de 3,3% à l'ouverture, Michelin termine en tête du CAC 40, en hausse de 6,83% à 48,50 euros. Kepler Equities a relevé sa recommandation sur le titre de "vendre" à "achat", estimant que les risques liés aux coûts des matières premières sont désormais "derrière nous". Le fabricant de pneumatiques a annoncé une baisse de 29% de son bénéfice net à 276,1 millions d'euros au premier semestre. Le groupe a par ailleurs relevé son estimation de l'impact de la hausse des coûts des matières premières. En conséquence, il a révisé en baisse sa prévision de marge opérationnelle pour 2006 à environ 8%, contre 8,8% précédemment. Le manufacturier maintient néanmoins son objectif d'une marge opérationnelle de 10% en 2010.

Schneider avance de 1,40% à 79,75 euros. L'équipementier électrique a enregistré une croissance de 46% de son bénéfice net à 604 millions d'euros au premier semestre. Le chiffre d'affaires augmente de 22% à 6,58 milliards d'euros, affichant une croissance interne record de 11,3%. Le groupe a révisé en hausse ses prévisions annuelles et table désormais sur une croissance organique de l'ordre de 9% de son chiffre d'affaires et sur une progression d'environ 25% du résultat d'exploitation.

Legrand perd 0,84% à 21,32 euros. Le spécialiste des équipements électriques basse tension a dégagé un bénéfice net de 63,3 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 6,2%. Le résultat opérationnel progresse de 32,7% à 283 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 19,6% à 1,89 milliard. Le groupe confirme ses objectifs annuels en dépit de la hausse des prix des matières premières.

Thales s'adjuge 1,35% à 31,70 euros. Le groupe d'électronique de défense a vu son bénéfice net augmenter de 8% à 177 millions d'euros au premier semestre. Pour 2006, Thales maintient sa prévision d'une croissance organique du chiffre d'affaires supérieure ou égale à celle de 2005, qui avait été de 3,8%.

Renault engrange 1,71% à 85,20 euros. Le constructeur automobile a fait état d'un bénéfice net de 1,65 milliard d'euros au premier semestre, contre 2,21 milliards l'an dernier à la même époque. Le résultat d'exploitation recule de 46,2% à 649 millions d'euros et le chiffre d'affaires s'apprécie de 0,3% à 21,54 milliards. Le groupe confirme sa prévision d'une marge opérationnelle de 2,5% pour 2006 et d'un volume de ventes équivalent à celui de 2005. Renault estime désormais à 350 millions d'euros l'impact de la hausse des coûts des matières premières sur l'année, contre 250 millions initialement estimés.

Peugeot baisse de 0,07% à 41,37 euros. WestLB a dégradé le titre de la marque au lion de "achat" à "accumuler". De son côté, Standard & Poor's a abaissé de "stable" à "négative" la perspective du groupe afin de prendre en compte la forte baisse de la marge opérationnelle au premier semestre. L'agence de notation a par ailleurs confirmé à " A - " la note de la dette à long terme du groupe. Mercredi, l'agence Fitch avait ramené la perspective de Peugeot de " stable " à " négative ".

Lagardère lâche 1,80% à 54,65 euros. Le groupe de communication et de défense a annoncé une hausse de 1,6% de son chiffre d'affaires média à 3,79 milliards d'euros au premier semestre (+1% à périmètre et taux de change constants). Pour l'ensemble de 2006, Lagardère confirme son objectif de croissance du résultat opérationnel courant compris entre 3% et 7%. Merrill Lynch a abaissé son objectif de cours sur le titre de 72 à 65,50 euros en raison de la baisse de la valeur d'EADS, dont Lagardère est actionnaire. L'intermédiaire maintient néanmoins sa recommandation à " achat ".

Saint-Gobain baisse de 0,53% à 55,85 euros. Le fabricant de matériaux de construction a dégagé un bénéfice net de 797 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 26,1%. Le groupe revoit en hausse ses objectifs 2006 et table sur une progression de 27% à 28% du résultat d'exploitation à taux de change constants, contre 23% à 25% annoncé en janvier, et sur une croissance de 25% à 26% du résultat net hors cessions, contre 18% à 20% auparavant.

Rhodia cède 0,65% à 1,55 euro. Le groupe de chimie de spécialité a réalisé un bénéfice net de 78 millions d'euros au deuxième trimestre, contre une perte de 196 millions un an plus tôt. Le résultat d'exploitation a quasiment triplé à 100 millions d'euros et le chiffre d'affaires a augmenté de 4,5% à 1,32 milliard. Rhodia se dit confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs annuels d'une marge brute d'exploitation d'au moins 13% et d'un résultat net positif, après quatre années de perte.

Enfin, TF1 plie de 0,67% à 25,10 euros. La chaîne a publié un chiffre d'affaires de 1,38 milliard d'euros au premier semestre, en hausse de 7,6%. Les recettes publicitaires augmentent de 4,8% à 923,1 millions. Sur le seul deuxième trimestre, elles progressent de 9,1%. Ces chiffres sont conformes aux attentes.


Ambroise Ecorcheville
Copyrigth Investir

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