Les réductions d'impôts inférieures aux promesses de Jacques Chirac

Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé a revu à la baisse les engagements pris par Jacques Chirac en matière de baisse de l'impôt sur le revenu. Sur l'ensemble du quinquennat du président de la République, la diminution avoisinera les 20% contre 33% prévus initialement. Parallèlement, il a annoncé un renforcement des sanctions financières contre la publicité pour les jeux d'argent illégaux.

Le président de la République s'était engagé sur une diminution de 33% de l'impôt sur le revenu des Français au début de son quinquennat, mais au final, celle-ci n'atteindra vraisemblablement que 20% en moyenne entre 2002 et 2007.

Alors qu'il est attendu jeudi en conseil des ministres pour faire la présentation de son projet de loi de finances, le ministre délégué au Budget Jean-François Copé dressait aujourd'hui un premier bilan des objectifs fixés par Jacques Chirac en matière de politique fiscale au début de son second mandat. "On n'en sera pas très loin", a-t-il souligné devant les caméras de Canal Plus. Et si les promesses ne pourront finalement être tenues, c'est que "nous n'avons pas eu beaucoup de croissance économique", a estimé le ministre du Budget, "surtout les deux ou trois premières années".

Fin 2007 toutefois, "sept millions de contribuables auront vu leur impôt allégé de plus de 30% par rapport à ce qu'ils auraient payé en l'absence de réforme", argumente le porte-parole du gouvernement qui aura consacré en cinq ans 9,6 milliards d'euros aux réductions d'impôts. Selon lui, leur effet combiné à la revalorisation du salaire minimum et à la hausse de la prime pour l'emploi (PPE) devrait permettre à un célibataire rémunéré au Smic de "commencer le mois avec 130 euros de plus qu'en 2002".

Défendant la politique fiscale menée par le gouvernement ces cinq dernières années, centrée notamment sur l'augmentation du pouvoir d'achat des Français, Jean-François Copé a fait valoir que celle-ci avait permis de "stimuler la consommation" des ménages et de redonner des couleurs à l'économie nationale avec "un bon niveau de taux de croissance (...) supérieur à la moyenne européenne".

Le ministre délégué attribue aux allègements de charges sociales décidés par le gouvernement des retombées largement positives en termes de création d'emplois, avec 290.000 embauches attendues en 2006, dont 80% dans le secteur privé et 20% dans le secteur public.


La France plus sévère à l'encontre des jeux illégaux
Au lendemain de la mise en examen des deux dirigeants de la société de paris sur Internet Bwin, le gouvernement français prévoit de renforcer l'arsenal des sanctions financières contre la publicité faite pour des jeux d'argent. Le ministre délégué au Budget Jean-François Copé a indiqué que les amendes pourraient atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros, et ce dans le cadre de la loi de prévention de la délinquance. Le dispositif législatif actuel prévoit des sanctions qui ne peuvent s'élever à plus de 4.500 euros.

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