Le moral des industriels français repart à la baisse en mai

Le secteur automobile a miné le moral des industriels au mois de mai. Une simple correction après la progression continue de l'indicateur depuis janvier, selon les économistes. La consommation des ménages reste vigoureuse.

L'embellie du moral des industriels français observée depuis le début de l'année n'aura pas duré. L'indicateur calculé par l'Insee est reparti à la baisse en mai, s'établissant à 107 points contre 109 (révisé en hausse d'un point) en avril.

"Le mouvement d'amélioration de la conjoncture industrielle observé depuis le début de l'année est interrompu en mai, en raison surtout du secteur automobile", explique l'Insee. Le solde d'opinion pour les perspectives personnelles de production dans le secteur automobile plonge de -6 à -36, alors que dans l'industrie manufacturière dans son ensemble, il reste positif, même s'il recule de 16 à 12 points.

L'indicateur synthétique du climat des affaires "se replie, principalement sous l'effet d'un ralentissement de l'activité passée", poursuit l'Institut national de la statistique et des études économiques. En effet, selon les entrepreneurs interrogés en mai, le rythme de l'activité passée a nettement diminué dans l'industrie manufacturière, le solde d'opinion chutant de 21 à 12 points.

"Ce n'est pas une surprise, compte tenu de la croissance de l'indicateur le mois dernier, sans compter que la chute provient essentiellement du secteur automobile, particulièrement volatil", explique Laure Maillard, économiste chez Ixis. Les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois "fléchissent, mais restent relativement favorables, en dehors du secteur automobile", analyse l'Insee. S'agissant des perspectives générales de production, l'environnement économique est jugé "encore porteur". Enfin, la hausse des prix de vente des produits manufacturés devrait s'accentuer dans les prochains mois.


Les Français restent de fidèles consommateurs
La consommation des ménages français en produits manufacturés a repris en avril, en progression de 0,7%, un chiffre légèrement meilleur que celui anticipé par les économistes. De plus, l'Insee a révisé à la hausse de -0,6% à -0,4% le chiffre du mois de mars. Les achats des ménages en automobiles sont repartis à la hausse (+1,7%, après -0,4% en mars), ainsi que les dépenses en textile-cuir, qui progressent de 4,7% en avril, après -6,1% en mars. En revanche, les dépenses de consommation en biens durables reculent de 0,9% en avril, après +1,6% en mars, ainsi que les dépenses en biens d'équipement du logement (-2,7% après +3,0%).

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