Le moral des Français se ressaisit un peu

Déridés par l'effet Coupe du monde et un chômage en baisse, les ménages français affichent un moral en hausse pour le deuxième mois consécutif. Mais à -25, l'indicateur reste faible et la composante sur l'opportunité d'acheter n'est guère engageante pour la consommation à venir.

Après avoir gagné deux points en juin, le moral des ménages français s'est à nouveau amélioré en juillet, l'indicateur le mesurant s'établissant à -25 points contre -28 points en juin. "Certainement portés par le désormais fatiguant "effet Coupe du monde", les Français semblent avoir retrouvé le chemin de l'optimisme", commente Marc Touati, économiste chez Natexis.

L'évolution la plus notable concerne l'opinion des ménages sur l'évolution passée et future du niveau de vie en France qui progresse sensiblement. Dans une moindre mesure, les soldes concernant les perspectives d'évolution et l'évolution passée de la situation financière personnelle des ménages sont également orientés à la hausse. Enfin, consécration des bons chiffres du chômage à 9% fin juin publiés hier par le gouvernement, l'opinion des ménages sur l'évolution du chômage s'améliore nettement au mois de juillet, pour le quatrième mois consécutif.

Mais deux grands bémols conviennent d'être soulignés. D'une part, même avec un niveau de - 25 en juillet, l'indice du moral des ménages reste inférieur à son niveau de février dernier (- 24), avant la crise du CPE, et surtout demeure historiquement faible. En février, l'indicateur avait atteint son meilleur niveau depuis le début de l'année. Le moral des ménages s'était ensuite détérioré pendant trois mois consécutifs, l'indicateur atteignant -30 en mai avant de remonter en juin (-28).

D'autre part, les Français se déclarent moins enclins à consommer dans les mois à venir. "Seule l'opinion des ménages sur l'opportunité d'acheter enregistre une détérioration en juillet. Les autres soldes composant l'indicateur résumé s'améliorent ce mois-ci", précise l'Insee. L'indice de l'opportunité d'acheter est ainsi passé de - 12 en juin (et même - 10 en avril) à - 15 en juillet. Autrement dit, une fois l'euphorie des soldes passée, la consommation risque de ralentir nettement.

La demande devrait se maintenir dans l'industrie au troisième trimestre
Selon les chefs d'entreprise interrogés à l'enquête trimestrielle de l'Insee de juillet 2006, la demande globale est restée assez dynamique au second trimestre de 2006, sans toutefois accélérer. Après avoir été particulièrement soutenue en début d'année, la demande étrangère a un peu marqué le pas au second trimestre de 2006 mais demeure toujours vigoureuse. Au cours du troisième trimestre de 2006, la demande globale et étrangère devrait continuer d'évoluer sur un rythme de croissance similaire à celui du trimestre précédent.

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