Fort recul de la production industrielle en février

Attendue en hausse de 0,2%, la production industrielle a cédé 0,9% en février. Les chiffres sont particulièrement décevants du côté de la production d'automobiles et plus généralement des biens de consommation, alors même que la consommation des Français se tient bien.

La France est à la traîne de la croissance européenne en grande partie en raison de la faiblesse de son industrie. En témoigne ce matin le chiffre de la production industrielle publié par l'Insee. La production industrielle française a reculé de 0,9% en février par rapport à janvier, après une hausse de 0,3% le mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.

Un chiffre nettement inférieur aux attentes des économistes, qui tablaient sur une augmentation de 0,2%. "Les industriels eux-mêmes sont pris à contre-pied par une conjoncture qui ne répond pas à leurs anticipations (l'indice de moral des industriels n'est pas mal orienté, et laissait attendre des chiffres de production tout de même meilleurs)", souligne Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi.

"La production des biens de consommation a reculé pour le troisième mois consécutif; ce qui est étonnant compte tenu de la bonne santé de la consommation des Français", souligne Laure Maillard, chez Ixis. De fait, les biens de consommation sont en baisse (-0,4%): la production diminue notamment dans l'habillement (-1,5%) ou les équipements du foyer (-0,7%).

L'économiste souligne que la production d'automobile a fortement reculé, de 3,9%. Même s'il s'agit d'une correction par rapport à janvier, où ce secteur avait progressé de 5%, l'évolution annuelle de la production automobile s'avère particulièrement inquiétante, affichant un recul de 10,3%. Et la poursuite de la baisse des immatriculations en mars, en particulier pour les constructeurs français, montre que ce secteur risque de continuer de souffrir.

Pire, les biens d'équipement sont en baisse (-1,3%): la production diminue dans les équipements électriques et électroniques (-4,1%) et les "bateaux, avions, trains, motos" (-0,3%). "Or c'est ce secteur qui devrait "capter" l'amélioration de la conjoncture mondiale", souligne Nicolas Bouzou.

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