Chirac fustige les 35 heures et souhaite une "augmentation du pouvoir d'achat des Français"

Dans un entretien publié mardi par Le Figaro, le président de la République loue l'action de son gouvernement en matière de gestion des finances publiques, de lutte contre le chômage et d'insécurité. Tout en considérant "négatives" les conséquences des 35 heures, il juge inutile une nouvelle loi pour les assouplir.

Sur une page et demie publiées mardi par Le Figaro, le président de la République passe en revue l'action de son gouvernement et distribue les bons points. A Dominique de Villepin d'abord. Que ce soit la baisse du chômage, la réduction de la dette, les réformes ou la croissance, "tout ça est le résultat de l'action résolue du Premier ministre", souligne le chef de l'Etat. Trois autres ministres sont également adoubés par Jacques Chirac: Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale pour son plan de rénovation urbaine et son plan de cohésion sociale, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, pour la lutte qu'il mène contre l'insécurité, et Thierry Breton, ministre de l'Economie et des Finances, pour sa gestion des finances publiques.

En matière de lutte contre le chômage, qui demeure " la priorité absolue", le président de la République estime que le gouvernement est "dans la bonne direction". Surtout, la baisse du chômage "depuis un an et demi" permet "à la France de pouvoir maintenant se fixer de nouvelles ambitions", au premier rang desquelles "la nécessaire augmentation du pouvoir d'achat des Français", estime le chef de l'Etat.

Interrogé sur les 35 heures, Jacques Chirac détaille les "conséquences négatives" qu'elles ont eu sur l'économie française, que ce soit en "handicapant la productivité" ou en "limitant la hausse du pouvoir d'achat". Cette réforme du gouvernement de Lionel Jospin "a été mal réfléchie, mal appréciée et imposée sans concertation", affirme le chef de l'Etat. Pour autant, il ne juge pas nécessaire l'adoption d'une nouvelle loi en vue de leur assouplissement, deux textes législatifs ayant déjà été votés dans ce sens. "L'enjeu aujourd'hui est d'appliquer ces lois. Les entreprises ne le font pas suffisamment", estime le président de la République.

Jacques Chirac approuve le choix de la SNCF de confier à la société canadienne Bombardier le soin de construire les nouvelles rames de trains de banlieue en région parisienne, estimant que "nous sommes dans une économie ouverte". Revenant d'un voyage à Pékin, le chef de l'Etat se dit par ailleurs "confiant" dans la capacité d'Areva de décrocher le contrat de construction des centrales nucléaires de troisième génération en Chine.

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