Stabilité des prix en France au mois de juin

Le recul des produits pétroliers a permis à l'indice des prix de demeurer inchangé le mois dernier. Sur un an, l'inflation retombe à 1,9%. Une performance qui ne sera sans doute pas durable, les prix du pétrole étant depuis repartis à la hausse.

Les prix à la consommation sont demeurés parfaitement stables en France le mois dernier. Selon les chiffres publiés ce matin par l'Insee, l'évolution des prix en juin s'est en effet établie à 0%, ce qui a permis de ramener la hausse des prix sur un an à 1,9%. Le taux d'inflation annuelle repasse ainsi sous la barre des 2%.

Cette stabilité des prix en juin se révèle un peu meilleure que ce qu'attendaient les économistes. Ces derniers tablaient sur des prix en hausse de 0,1% sur le mois.

Cette bonne performance tient notamment au repli des prix de l'énergie. Après leur envolée des mois précédents, ces derniers ont reculé de 0,7% le mois dernier (et de 1,1% pour les produits pétroliers).

Mais l'énergie n'est pas la seule à avoir contribué à la sagesse des prix. Les produits manufacturés ont vu leurs prix reculer de 0,1% sur le mois et de 0,3% sur un an, grâce notamment aux équipements photo et cinéma, à l'automobile et aux meubles.

Les services se sont montrés moins sages le mois dernier, avec une hausse de 0,2% (et 2,4% sur un an), tirés par l'augmentation du coût des services de santé, ainsi que des transports et communications. Des évolutions contrastées marquent les services liés aux vacances d'été: les hébergements de vacances grimpent de 9,6%, tandis que les voyages organisés chutent de 11,7%.

Dans la grande distribution, les produits de grande consommation confirment leur stabilité déjà enregistrée en mai. Sur un an, leur hausse est de 0,7%.

Globalement, cette stabilité des prix en juin est accueillie avec prudence par les économistes, qui font valoir que l'effet du recul des prix pétroliers ne va pas durer. "Les tensions des derniers jours sur les prix du pétrole contribueront à renforcer les pressions inflationnistes", estime ainsi Nicolas Claquin, chez HSBC France. Les cours du brut ont en effet battu de nouveaux records historiques ces derniers jours, tirés par la consommation américaine d'essence pendant la saison des vacances d'été et les crises géopolitiques autour de l'Iran et de la Corée du Nord. Autant dire que cet apaisement provisoire sur le front de l'inflation ne devrait pas amener la Banque centrale européenne à renoncer à ses projets de relèvements des taux d'intérêt.

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