Le moral des ménages français au plus haut depuis dix mois

L'indice mesurant le moral des ménages a atteint -24 en février contre -27 le mois précédent. Difficile néanmoins d'en tirer des conclusions sur la consommation, d'autant que cette tendance pourrait se retourner dans le sillage du chômage.

Les ménages français ne soupçonnaient sans doute pas que le marché du travail se retournerait en janvier (lire ci-dessous). Pour le deuxième mois consécutif, l'indice mesurant leur moral s'est amélioré, à -24 points en février contre -27 points en janvier et -30 points en décembre. Une bonne surprise pour les économistes qui s'attendaient à un indice à -26, selon le consensus relevé par l'agence Bloomberg.

"Nous restons néanmoins prudents sur les conclusions à en tirer au niveau de la consommation", indique Laure Maillard, chez Ixis. La corrélation entre la confiance des ménages et leur niveau de consommation ayant toujours été très évasive, l'économiste continue de tabler sur un recul de la consommation en 2006.

"Pour le troisième mois consécutif, tous les soldes d'opinion composant l'indicateur résumé s'améliorent", commente l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Surtout, les ménages constatent que leur pouvoir d'achat s'améliore. Le solde sur l'opportunité d'acheter progresse (de -13 points à -10) "sur un rythme assez soutenu", souligne l'Insee. Le ménages sont plus nombreux à penser que leur situation financière personnelle s'est améliorée depuis quelques mois et qu'elle va continuer à le faire.

Par ailleurs, les ménages sont plus nombreux à estimer qu'il est raisonnable d'épargner et également plus confiants sur leur capacité à le faire dans les prochains mois. Seuls les soldes d'opinion concernant les prix se détériorent en févier, notamment en ce qui concerne l'inflation passée.

Enfin, les Français sont "de plus en plus optimistes" sur l'évolution du chômage. "Il ne faut pas oublier que les ménages réagissent avec retard à la conjoncture, contrairement aux chefs d'entreprises qui se situent eux aux avant-postes", souligne Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi. Non seulement l'indicateur reste dans le rouge, mais les mauvais chiffres du chômage publiés ce matin (voir ci-contre) rappellent la fragilité de l'amélioration conjoncturelle française amorcée cet été.

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