Le secteur secondaire a le vent en poupe. Le moral des industriels français est demeuré stable en janvier pour la troisième mois consécutif, au plus haut depuis février 2005. L'indicateur reste à 103 points, au même niveau que novembre et décembre, ce dernier ayant été révisé en hausse d'un point par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En ligne avec le consensus des économistes recueilli par l'agence Bloomberg, l'indicateur se maintient au-dessus de son niveau de long terme de 100, souligne l'Insee.

"Entre la hausse des prix du pétrole depuis le début de l'année et le rebond de l'euro, l'environnement est actuellement légèrement moins favorable. Mais ces éléments sont vraisemblablement compensés par une orientation plus favorable de la conjoncture au sein de la Zone Euro, notamment de l'Allemagne, notre premier partenaire commercial, dont les perspectives de croissance sont actuellement mieux orientées qu'il y a quelques mois", explique Nicolas Claquin, chez HSBC.

Les réponses des chefs d'entreprises interrogés en janvier "traduisent une orientation toujours favorable de la conjoncture industrielle", malgré "un récent fléchissement de l'activité". Ils estiment que la demande étrangère "se raffermit". De fait, nombre déconomistes comptent sur les exportations et l'investissement des entreprises pour soutenir l'économie de la zone euro cette année. "Les exportations bénéficient de la dépréciation de l'euro face essentiellement au dollar (12% en 2005), et à la livre sterling (4%). Les carnets de commandes sont sur une pente ascendante sur les six derniers mois", constatent les économistes de HSBC.

Cette robustesse fait écho aux bonnes performances de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne publié ce matin au plus haut depuis mai 2000, et de l'indice PMI manufacturier de la zone euro, en décembre à son plus haut niveau en seize mois. Sans compter que les commandes industrielles de la zone euro, publiées hier par Eurostat, sont ressorties en hausse de 4,9% en novembre, un bond quatre fois supérieur aux attentes.