L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a nettement reculé sur le dernier mois de l'année par rapport à novembre, à 101 points contre 106, selon l'enquête mensuelle de la Banque de France publiée ce matin. Il était à 102 en octobre, la base 100 correspondant à sa moyenne de long terme.

Par ailleurs, la Banque de France s'attend à une progression du produit intérieur brut de 0,5% au quatrième trimestre 2005, une prévision révisée en baisse de 0,1 point, mais la progression en moyenne annuelle pour 2005 devrait rester inchangée à 1,6%.

Selon les chefs d'entreprises interrogés par la banque centrale, "l'activité industrielle s'est consolidée en décembre", mais le taux d'utilisation des capacités de production s'est replié. Le courant de commandes nouvelles s'est globalement stabilisé. Les carnets de commandes sont toujours jugés supérieurs à la normale. Les prix des matières premières et, dans une moindre mesure, des produits finis, se sont légèrement accrus.

"Si la situation actuelle est jugée en repli du point de vue des commandes, de la production et des emplois, les prévisions pour les prochains mois sont globalement orientées à la hausse", relève Dominique Barbet, chez BNP Paribas.

Par secteurs, l'activité est restée stable par rapport à novembre pour les biens intermédiaires, elle a en revanche sensiblement augmenté dans les biens d'équipement. La croissance de la production s'est poursuivie dans les biens de consommation. Dans le secteur automobile, elle s'est repliée et les carnets de commandes sont jugés insuffisants. Enfin, dans les industries agricoles et alimentaires, la production est restée stable en décembre.

Dans les services marchands, l'activité en données brutes a de nouveau progressé. "A un an d'écart, le volume d'affaires progresse sensiblement", note la Banque de France. Enfin, bien que progressant par rapport à son niveau un an plus tôt, l'activité commerciale s'est pour sa part légèrement contractée en décembre.