La hausse des loyers grignotte le revenu des plus démunis, selon le Secours catholique

Parmi les 689.500 situations de pauvreté rencontrées en 2005 par le Secours catholique, le chômage non indemnisé était la plus fréquente. Selon le rapport annuel de l'association caritative, 27,5% des personnes faisant appel à son aide étaient dans ce cas, une proportion qui s'est stabilisée après une forte hausse entre 2001 et 2004. Il s'agit le plus souvent de jeunes sans expérience professionnelle ou de femmes disposant d'un faible niveau de qualification restées longtemps inactives. "Lorsqu'elles ont un emploi, celui-ci est le plus souvent précaire ou à temps partiel, mal rémunéré", souligne le rapport. En raison de leur manque de qualification, ces personnes "ont souvent du mal à retrouver un emploi dans le délai d'indemnisation". Le Secours catholique observe une augmentation de la part des personnes ne pouvant travailler pour raison de santé. De même, la proportion de bénéficiaires du RMI, qui représente 31,6% des personnes rencontrées en 2005, a augmenté d'un point en un an, soit "le niveau le plus élevé jamais atteint". "Cette augmentation est liée à la diminution du taux de couverture des demandeurs d'emploi par les dispositifs d'indemnisation du chômage depuis l'automne 2003", note le rapport. Par ailleurs, près de 43% des personnes rencontrées perçoivent uniquement des transferts sociaux. L'augmentation des loyers est plus rapide que celles des revenus des personnes pauvres, dont la moyenne se situe, hors personnes sans ressources, à 793 euros, tous types de revenus confondus. Les aides au logement ne compensent pas les hausses de loyer et dans la mesure où toutes les familles n'ont pas droit à des aides au logement, "il existe des familles dont le loyer seul représente plus de la moitié des ressources", souligne le Secours catholique. "Depuis plusieurs années, la hausse des loyers appauvrit les familles en absorbant plus que l'augmentation des revenus".Le Secours catholique observe une tendance au vieillissement des personnes rencontrées: les accueillis entre 40 et 55 ans sont aujourd'hui plus nombreux qu'en 2001. Plus de la moitié des enfants (53,3%) vivent dans une famille monoparentale, "une proportion qui augmente chaque année".
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