Justice, sécurité et santé, gagnants du projet de budget

Parmi les 34 missions budgétaires prévues par le projet de budget 2007, les principaux bénéficiaires sont les régimes spéciaux de retraites (+10,9%), la justice (+5,2%), la santé (+5,5%) et la défense (+2,2%). De leur côté, les transports (-3,9%) et le travail et l'emploi (-3,9%) sont les missions perdantes du PFL (projet de loi de finances). Le budget de la Justice affichera une augmentation de 5,2% l'an prochain, "la plus importante de tous les ministères", à 6,27 milliards d'euros, En outre, les crédits alloués à ce projet de loi de finances "permettront de recruter 1.548 personnes supplémentaires", a souligné la Chancellerie. Il est ainsi prévu que le ministère de la Justice compte l'an prochain un effectif total de 72.023 emplois (équivalents temps plein). Outre la justice, c'est dans les missions de recherche et la gendarmerie que les créations de postes sont les plus fortes. Les missions de sécurité bénéficient d'effectifs en hausse, avec 1.410 postes créés dans la gendarmerie et 389 dans la police, sur environ 148.000 effectifs de police. Au total, sur l'ensemble de la législature, plus de 12.000 emplois de policiers et gendarmes auront été créés, auxquels s'ajoutent 2.000 adjoints de sécurité, avait indiqué le gouvernement en juin. L'enseignement scolaire est le principal secteur où les effectifs diminuent, avec 8.701 postes supprimés (sur plus de 1,1 million) en raison notamment de la diminution du nombre des élèves. L'Education nationale, qui représente "plus de 13 millions d'élèves et 22% du budget de l'Etat", prévoit un recul de 0,23% à 59,56 milliards d'euros de crédits prévus contre 59,7 milliards en 2006. Le poste Enseignement supérieur et Recherche (2,3 millions d'étudiants) enregistre en revanche une hausse de 3,44%, passant de 20,6 milliards à 21,31 milliards cette année. Le budget prévoit un solde net de 7.103 suppressions de postes, soit environ 8.700 suppressions dans le secondaire et près de 2.000 créations dans l'Enseignement supérieur et la Recherche.La mission "Transports" apportera également sa contribution aux suppressions d'emplois à hauteur de 1.267 postes, ramenant le plafond d'autorisations d'emplois à 91.297. Ces emplois doivent être supprimés en raison notamment de la décentralisation du réseau routier national, dont la gestion est transférée en partie aux collectivités locales.La Défense (hors Gendarmerie) perd pour sa part 4.410 emplois en raison de la réorganisation de services centraux et de la poursuite du processus d'externalisation de certaines fonctions de gestion. Le ministère des Finances perd 2.988 emplois, effort présenté comme le "plus important depuis 20 ans" et résultat de "gains de productivité". Le ministère de l'Agriculture devra de son côté renoncer à 936 emplois à la suite de la réorganisation des services déconcentrés. 389 emplois doivent enfin être supprimés au ministère de l'Intérieur (hors police), notamment dans l'administration préfectorale.
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