Alors que les économistes s'attendaient en moyenne à une baisse de 20.000 des demandeurs d'emplois en Allemagne, l'Agence pour l'emploi a recensé 93.000 chômeurs de mois au mois de mai, en données corrigées des variations saisonnières. Parmi eux, on compte 50.000 personnes à l'ouest du pays et 43.000 dans l'ex-RDA communiste.

"Le taux de chômage recule de 0,2% à 11,1%, ce qui est de très bon augure pour le deuxième trimestre, mais ce recul s'explique aussi par un effet calendaire, le mois de mai 2006 a cinq jours ouvrés de plus que le mois précédent", souligne Sylvain Broyer, chez Ixis. L'économiste estime néanmoins que cette amélioration reste faible par rapport au dynamisme de l'économie allemande.

En données brutes, qui font référence dans le débat public, le taux de chômage est descendu à 10,8% en mai contre 11,5% un mois plus tôt. Le pays comptait 4,535 millions de chômeurs en mai. En avril, le nombre de sans-emploi s'affichait à 4,79 millions. Le printemps est traditionnellement favorable au marché du travail: avec le retour des beaux jours, l'activité dans le bâtiment et les travaux publics redémarre. Mais en données brutes, le repli du chômage est supérieur à ce qui avait été observé les années précédentes en mai.

"Nous avons eu une nette amélioration du marché du travail en mai, également en données corrigées des variations saisonnières, traditionnellement moins favorables", juge Peter Meister, économiste à la banque BHF, interrogé par l'AFP. "Le temps, mais aussi la politique de relance de l'emploi, ont joué un rôle. Au total, la situation sur le marché du travail ne devrait pas constituer un obstacle pour la reprise de la consommation cette année, mais la stimuler au contraire", ajoute l'analyste.