Le chômage américain tombe à 4,7%, au plus bas depuis 2001

Le taux de chômage a reculé en janvier à 4,7%, son plus bas niveau depuis juillet 2001, contre 4,9% au mois de décembre. Légère déception toutefois, le nombre de création de postes s'affiche à 193.000, au lieu des 242.000 attendus. L'inflation des salaires rend plus probable encore une hausse des taux de la Fed en mars, ce qui soutient le dollar.

Après la déception de novembre, le marché de l'emploi est de nouveau sur les rails outre-Atlantique. Certes, l'économie américaine a créé 193.000 emplois en janvier après 140.000 en décembre, alors que les économistes en attendaient 242.000. Mais les créations d'emplois en décembre ont été révisés à la hausse de 32.000 postes du chiffre de 108.000 initialement annoncé.

Surtout, le taux de chômage a reculé à 4,7% de la population active contre 4,9% un mois plus tôt. Le taux de 4,7% est le plus faible qui ait été enregistré depuis juillet 2001 (4,6%), a précisé le département du Travail. En janvier sur un an, les créations d'emplois ont augmenté de 2,1 millions, a indiqué Kathleen Utgoff, commissaire au bureau des statistiques sur l'emploi.

Par secteurs, c'est la construction qui a créé le plus d'emplois sur le mois écoulé (46.000 emplois). "Des températures au-dessus de la moyenne quasiment dans tout le pays ont pu contribuer à ce qu'il y ait moins de licenciements saisonniers qu'habituellement en janvier" dans ce secteur, a expliqué Kathleen Utgoff. Le salaire horaire moyen a progressé de 7 cents à 16,41 dollars, tandis que la durée moyenne d'une semaine de travail est restée stable, à 33,8 heures.

Pour certains économistes, l'amélioration du taux de chômage, signe de bonne santé économique, ainsi que la progression du salaire horaire moyen, plaident en faveur d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale (Fed) en mars. Mardi dernier, la Fed a relevé son taux directeur pour la quatorzième fois consécutive pour le porter à 4,50% (voir ci-contre).

"Ces pressions inflationnistes constituent une raison supplémentaire pour que la Fed relève de nouveau ses taux d'un quart de point le mois prochain", estime ainsi Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis. Pour Daragh Maher, économiste chez Calyon. l'inflation des salaires, jusqu'ici imperceptible, se fait plus prononcée, ce qui ne devrait pas laisser la Fed insensible.

A la publication de ces statistiques, le dollar a essuyé un fort recul pour se reprendre immédiatement après face à l'euro et au yen, sans doute sous le coup d'une deuxième lecture du département du Travail. En début d'après midi, l'euro cotait 1,2008 dollar contre 1,2096 dollar la veille. Dans le même temps, le billet vert s'est également apprécié à 118,92 yens contre 118,49 yens jeudi soir.


Le secteur tertiaire américain décevant en janvier
L'indice ISM du secteur des services aux Etats-Unis a reculé à 56,8 en janvier contre 61 en décembre. Les analystes tablaient sur un indice à 59,1, selon le consensus recueilli par la banque Dresdner Kelinwort Wasserstein. Mais un niveau supérieur à 50 de l'indice ISM reflète une augmentation de l'activité industrielle et l'optimisme reste de mise. "La consommation et les investissements devraient repartir après une fin d'année 2005 décevante", estime David Sloan économiste chez 4Cast à New York, interrogé par l'agence Bloomberg.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.