La croissance de la zone euro a atteint 0,9% au deuxième trimestre

Eurostat a révisé en hausse à 0,9% son estimation de croissance de la zone euro au deuxième trimestre. Une performance meilleure qu'aux Etats-Unis et au Japon, qui devrait pousser la BCE vers de nouvelles hausses de taux.

Jean-Claude Trichet l'a quasiment annoncé hier, mais le prochain tour de vis de la Reserve fédérale le 2 octobre semble aujourd'hui encore plus certain (lire ci-dessous). La zone euro va de bonnes nouvelles en bonnes nouvelles. Ce n'est plus 0,8% comme précédemment estimé, mais 0,9% de croissance que les 12 pays de la région ont affiché comme croissance au deuxième trimestre.

L'Union européenne des 25 a connu la même performance. "Au cours du premier trimestre 2006, les taux de croissance avaient été de +0,8% tant dans la zone euro que dans l'UE25", précise Eurostat, le bureau des statistiques de l'Union européenne situé au Luxembourg. En rythme annualisé, le PIB de la zone euro a enregistré une croissance de 2,6% et celui de l'UE25 de 2,8%, contre respectivement +2,1% et +2,4% au trimestre précédent.

L'Europe peut se targuer d'avoir enregistré au deuxième trimestre une meilleure performance que les deux premières economies mondiales, les Etats-Unis et le Japon, qui ont respectivement connu 0,7 et 0,2% de croissance.

Ce sont surtout les investissements qui ont grimpé durant cette période. Ils ont progressé de 2,1% dans la zone euro et de 1,9% dans l'UE25 (après +0,9% et +1,1%). De son côté, la dépense de consommation finale des ménages a augmenté de 0,3% dans la zone euro et de 0,5% dans l'UE25 (après +0,7% dans les deux zones au premier trimestre 2006). Les exportations ont crû de 1,3% dans la zone euro et de 1,9% dans l'UE25 (après +3,9% et +4,0%). Les importations ont, quant à elles, augmenté de 1,2% dans la zone euro et de 1,9% dans l'UE25 (après +2,9% et +3,4%).

"L'économie de la zone euro n'est, cependant, plus en phase d'accélération", nuance Philippe Waechter, chez Natexis, qui se tourne désormais vers deux points imporants dans les prochaines semaines. Le premier est ce qui se passe sur le marché du travail. "L'embellie observée depuis le début de l'année s'essouffle or c'est un canal de transmission essentiel vers les ménages afin de disposer d'une dynamique interne plus autonome", indique l'économiste. L'autre point est l'Italie dont les données se dégradent très vite. La situation française reste plutôt bonne mais, dans ce cycle, elle est toujours un peu en décalage, en particulier par rapport à l'Allemagne.

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