Malgré la flambée du pétrole, les Américains voient la vie en rose

L'indice de confiance des ménages a atteint 109,6 points en avril, un plus haut depuis mai 2002. La situation de plein emploi l'emporte sur l'inflation des prix du pétrole.

Voilà qui fait ressortir davantage l'asthénie de l'économie française. Après les excellentes statistiques allemandes ce matin (lire ci-dessous), c'est au tour des Etats-Unis de publier des chiffres record sur le moral des consommateurs. Attendu en léger repli à 106 par le consensus des économistes recueilli par Reuters, l'indice de confiance des ménages américains a progressé à 109,6 points en avril, son plus haut niveau en près de quatre ans. Qui plus est, l'institut de conjoncture privé Conference Board a également révisé en hausse à 107,5 points l'indice de mars.

La composante de la situation actuelle est montée en avril à 136,2 contre 133,3 en mars, tandis que celle des anticipations s'établit à 91,9 contre 90,3. "L'excellente situation du marché de l'emploi l'emporte sur la flambée du pétrole et l'essoufflement du marché de l'immobilier", constate Michaeil Gregory, économiste chez BMO Nesbitt Burns à Toronto, interrogé par l'agence Bloomberg. De fait, le pourcentage de personnes interrogées jugeant difficile de trouver un emploi est revenu à 19,6% contre 20,4% le mois dernier.

"Les améliorations récentes du marché du travail ont été l'un des principaux moteurs de la hausse de la confiance depuis le début 2006", a souligné Lynn Franco, directrice des recherches sur les consommateurs au Conference Board. En mars, l'économie américaine a créé 211.000 emplois, tandis que le taux de chômage baissait à 4,7%.

"De nouvelles hausses des prix à la pompe pourraient affecter le moral des consommateurs, même si cela ne s'est pas encore produit", prévient néanmoins Lynn Franco. Les prix du pétrole ont dépassé 75 dollars le baril pour la première fois à New York la semaine dernière, en raison de craintes sur le dossier iranien et du reflux des stocks d'essence américains, qui devraient de surcroît pâtir des départs en vacances estivales.

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