Attendus en hausse de 0,2%, les prix à la consommation ont reculé de 0,1% en décembre par rapport à novembre aux Etats-Unis. En revanche, l'indice sous-jacent, qui exclut les éléments volatils comme l'énergie et les produits frais, a gagné 0,2%, conformément aux anticipations. "La surprise provient des prix de l'énergie, en baisse de 2,2%, avec notamment le recul de 2,6% des prix du pétrole", explique Daragh Maher, économiste chez Calyon.

Les chiffres publiés mercredi portent à 3,4% la progression des prix à la consommation en 2005, après 3,3% en 2004 et 1,9% en 2002. Hors alimentation et énergie, elle est de 2,2% sur un an comme en 2004, mais plus forte qu'en 2003, où elle était de 1,1%.

"La hausse de l'inflation sous-jacente que nous prévoyons dans les prochains mois ne devrait pas inquiéter la Réserve Fédérale (Fed) outre mesure", estime Marie-Pierre Ripert, économiste chez Ixis. De fait, elle devrait rester contenue en raison de la faible capacité des entreprises à répercuter les prix de l'énergie sur leur tarifs, et grâce à leurs marges élevées, qui rendent moins indispensables de telles mesures. "Du coup, la Fed ne devrait pas réagir excessivement à la progression de l'inflation sous-jacente à venir, même si nous prévoyons un relèvement supplémentaire des taux au mois de mars", indique Marie-Pierre Ripert.

En décembre dernier, la Fed a relevé son taux directeur de 25 points de base pour la treizième fois consécutive, à 4,25%. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg tablent sur un taux à 4,75% avant la fin du premier semestre 2006, et un statu quo sur le reste de l'année. En fin d'après midi aujourd'hui sera publié le livre beige de la Fed, qui donnera la dernière analyse de la banque centrale américaine sur la situation économique du pays.