Consommation et inflation américaines plaident pour un relèvement des taux

Les ménages continuent d'afficher une épargne négative pour le treizième mois consécutif. L'indice de base de l'inflation atteint 2,1% sur un an. De quoi tenter la Fed d'un dix-septième relèvement consécutif de ses taux le mois prochain.

Conformément aux attentes des économistes, la consommation des ménages américains est restée élevée en hausse de 0,6% en avril. Une progression principalement du fait de la hausse du prix des carburants, qui empiète sur les budgets des américains. En revanche, leurs revenus n'ont progressé que de 0,5%, alors que les anticipations portaient sur un bond de 0,7%. Comme toujours depuis mars 2005, le taux d'épargne est resté dans le rouge en avril à -1,6% du revenu disponible, après -1,4% en mars.

Indicateur favori de la Réserve fédérale (Fed), l'indice de base des prix (hors alimentation et énergie) a gagné 0,2% après une hausse de 0,3% le mois précédent et atteint 2,1% sur un an en avril, après 2% en mars et 1,8% en février. Ce taux est supérieur à celui habituellement toléré par la Fed. Son président Ben Bernanke fait partie des banquiers centraux qui situent le taux d'inflation idéal entre 1% et 2%.

"Au regard de cette détérioration de l'indice des prix depuis le début de l'année, la Fed devrait revoir sa stratégie", indique Stephen Stanley, économiste chez RBS Greenwich Capital, dans le Connecticut. "La preuve est faite que l'indice de base a dépassé le seuil acceptable pour la Fed et les signes de ralentissement de l'activité sont aujourd'hui trop spéculatifs pour que la banque centrale fasse une pause le mois prochain", ajoute-t-il.

Voilà qui pourrait donc convaincre la Fed donner un tour de vis supplémentaire à sa politique monétaire le mois prochain. La Fed a procédé ce mois-ci au seizième relèvement consécutif de son taux directeur d'un quart de point, le portant à 5%. Lors de la dernière réunion monétaire, la Fed avait estimé que "de nouveaux resserrements de la politique monétaire pourraient être encore nécessaires pour répondre aux risques inflationnistes". Mais elle a précisé que l'ampleur et le moment de telles hausses "dépendront de façon importante de l'évolution des perspectives économiques".

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