Le taux de chômage recule à 8,1% en mars dans la zone euro

Le taux de chômage est ressorti meilleur que prévu à 8,1% dans la zone euro contre 8,2% le mois précédent. Le marché de l'emploi s'améliore en Allemagne, stagne en France et se détériore en Grande-Bretagne.

L'Allemagne reprendrait-elle son rôle de moteur de l'économie européenne ? En tous cas, c'est grâce à nos voisins germaniques que le taux de chômage est ressorti légèrement meilleur que prévu à 8,1% au mois de mars. Les économistes du consensus relevé par Dresdner s'attendaient à un taux inchangé par rapport à février à 8,2%.

En Allemagne, première économie de l'Union européenne, le chômage a baissé à 8,7% en mars, contre 8,9% le mois précédent et 9,8% un an plus tôt, en données harmonisées délivrées aujourd'hui par l'office européen des statistiques Eurostat. "Reste que selon les statistiques allemandes, le chômage a augmenté au mois de mars; l'amélioration du marché du travail européen est donc toute relative", relève Sylvain Broyer, chez Ixis. En France le chômage est resté stable à 9,1% , comme en février et en janvier. Il a néanmoins reculé sur an, par rapport aux 9,7% enregistrés en mars 2005.

Le chômage de la zone euro est en baisse régulière sur un an. Il s'élevait à 8,8% de la population active en mars 2005. Pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne, le taux de chômage est resté inchangé en mars à 8,4%. Mais il a baissé par rapport à mars 2005, où il s'élevait à 8,9%. Parmi ces pays, 17 ont enregistré une baisse de leur taux de chômage sur un an, six une hausse et un est demeuré stable.

Les diminutions relatives les plus importantes ont été observées dans les pays baltes : en Estonie (de 8,8% à 5,3%), en Lituanie (de 9,2% à 6,4%) et en Lettonie (de 9,1% à 7,6%), ainsi qu'au Danemark (de 5,4% à 4,3%) et aux Pays-Bas (de 4,9% à 4,0%). Les plus fortes augmentations relatives ont été enregistrées à Malte (de 7,2% à 8,1%), au Luxembourg (de 4,3% à 4,8%), en Hongrie (de 6,8% à 7,4%), au Royaume-Uni (de 4,7% en janvier 2005 à 5,0% en janvier 2006) et au Portugal (de 7,4% à 7,6%).

"Cette amélioration du marché de l'emploi n'est qu'un pas de plus vers une normalisation de la politique monétaire européenne", indique Sylvain Broyer, qui table sur deux hausses du taux directeur de 25 points de base d'ici la fin du troisième trimestre. Malgré une série de statistiques favorables ces derniers jours, les propos de Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE), ne laissent pas l'ombre d'un doute sur sa volonté de ne procéder qu'en juin au prochain tour de vis de sa politique monétaire. Nul doute que la réunion de demain débouchera sur un statu quo.

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