La croissance britannique poursuit sur sa lancée

Le cru du troisième trimestre sera-t-il aussi bon que celui des trois mois précédents en Europe? En tout cas, la croissance de la Grande-Bretagne, premier pays à dévoiler ces chiffres, est de très bon augure. Elle a progressé de 0,7% au troisième trimestre, comme aux quatre derniers trimestres, soit 2,8% en glissement annuel, sa plus forte progression en deux ans. Les 32 économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à une croissance légèrement inférieure, à 0,6%. "L'acquis de croissance se situe désormais aux alentours de 2,4%, de sorte que la croissance 2006 devrait s'établir à 2,6% dans notre scénario, un niveau supérieur aux hypothèses budgétaires du Chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown", indique Alexander law, chez Xerfi.Cette bonne nouvelle devrait pousser la Banque d'Angleterre (Bank of England, ou BoE) à relever ses taux de 25 points de base à 5% lors de sa prochaine réunion de politique monétaire le 9 novembre. "La production industrielle a un peu rebondi et les services résistent bien", commente Robin Marshall, chez Williamson Investment Management, interrogé par l'agence Bloomberg à Londres. "La hausse des taux de novembre est acquise", ajoute l'économiste. "A done deal", conclut également Alan Clarke, chez BNP Paribas.La croissance dans le secteur des services, qui représente les trois-quarts du PIB, a atteint 0,8% tandis qu'elle s'est inscrite à 0,3% dans l'industrie. Le secteur secondaire, qui ne représente aujourd'hui plus que 20% de l'économie, n'avait pas progressé au deuxième trimestre. L'activité au Royaume-Uni a une nouvelle fois été tirée par le secteur tertiaire, à commencer par les activités financières et les services aux entreprises (en hausse de 1,4% d'un trimestre sur l'autre ). "Autrement dit, l'économie britannique continue de bénéficier du formidable pouvoir d'attraction et d'impulsion de la City", note Alexander Law.Mais les enquêtes de conjoncture traduisent un certain tassement à venir. Un ralentissement au dernier trimestre de l'année pourait avoir raison des attentes de hausses des taux supplémentaires l'an prochain. La deuxième économie européenne vient d'enregistrer une croissance pendant 57 trimestres consécutifs, évitant les périodes de récession qu'ont traversé les Etats-Unis, l'Allemagne, la France et l'Italie.
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