Etats-Unis : les démocrates complètent leur victoire en remportant le Sénat

La victoire est donc totale: selon les informations communiquées par les médias américains, les démocrates auraient finalement remporté le dernier siège de sénateur qui leur manquait pour disposer de la majorité au Sénat. La journée électorale de mardi leur aura donc donné le contrôle des deux chambres du Congrès, la Chambre des représentants et le Sénat. Un triomphe qui place le président George W. Bush sous une pression maximale.C'était le seul résultat qui demeurait en balance mercredi soir: le siège de sénateur de Virginie a finalement été emporté par le démocrate Jim Webb, à en croire les télévisions américaines. Cette dernière victoire permet au camp démocrate de disposer de 51 des 100 sièges de sénateurs. Les opposants à George W. Bush parachèvent ainsi brillamment leur victoire électorale, qui avait déjà été symbolisée hier par la conquête de la Chambre des représentants où ils disposeront, selon le décompte réalisé par l'Agence France Presse, d'au moins 229 élus, ce qui leur donne une nette majorité.En prenant le contrôle des deux chambres du Parlement, les démocrates mettent fin à une période historique de domination républicaine. Les conservateurs avaient le contrôle des deux chambres depuis 1994, à l'exception d'une brève interruption pour le Sénat entre 2001 et 2003. Conjuguée avec la présence d'un républicain, George W. Bush, à la Maison Blanche depuis début 2001, leur mainmise sur les leviers de pouvoirs aux Etats-Unis était totale.C'est donc un raz-de-marée démocrate qui s'est abattu sur le pays mardi, dépassant la plupart des prévisions. Le président américain en a aussitôt tiré les conséquences. Reconnaissant avoir subi une débâcle, George W. Bush a immédiatement sacrifié l'un de ses plus proches collaborateurs, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Ce dernier en était arrivé à incarner les aventures militaires américaines en Afghanistan et surtout en Irak et les dérives enregistrées dans les prisons irakiennes et à Guantanamo. Or, il est clair que la crise irakienne a joué un rôle de premier plan dans le comportement des électeurs mardi.Désormais, le président Bush va devoir apprendre à travailler avec une majorité démocrate. Dès aujourd'hui, il entame une série de consultations avec les leaders de l'opposition. Ces derniers, qui veulent lancer le pays dans une "nouvelle direction", selon Harry Reid, leur chef au Sénat, vont chercher à mettre en oeuvre au plus vite certaines de leurs promesses, comme un relèvement du salaire minimum et le rétablissement de la règle budgétaire selon laquelle toute dépense doit être compensée par une économie.
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