La croissance britannique toujours tirée par la consommation

Les Britanniques ont ceci de commun avec les Français que rien ne semble étancher leur soif de consommer. La Coupe du monde et la hausse des prix de l'immobilier outre-Manche, qui a revalorisé le patrimoine des Britanniques, ont donné un nouvel élan à la demande domestique au deuxième trimestre. Elle a gagné 1%, contre 0,3% au premier trimestre, et contribue à hauteur des deux-tiers du PIB pendant cette période. En hausse de 2,4% par rapport à la même période l'an dernier, la consommation domestique est moteur de la croissance depuis 56 trimestres. La croissance a ainsi atteint 0,8% entre avril et juin, après 0,7% au premier trimestre. Publiée aujourd'hui, cette deuxième estimation est conforme à la précédente, annoncée le 21 juillet. En glissement annuel, la croissance est de 2,6% contre 2,3% au premier trimestre.Le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown s'attend à une croissance annuelle de 2,5%, tandis que la banque d'Angleterre mise sur une augmentation de 2,8% du PIB. De sorte que la banque centrale devrait relever une nouvelle fois ses taux d'ici la fin de l'année, après avoir surpris les agents économiques par un premier tour de vis de 25 points de base à 4,75% le 3 août. Ce mouvement est intervenu après deux ans de statu quo. Les anticipations de poursuite de ce resserrement monétaire s'expliquent par une inflation supérieure au seuil de tolérance de 2% pour le troisième mois consécutif en juillet. La croissance britannique s'était effondrée à 1,9% l'an dernier, un plus bas depuis 13 ans.Les dépenses publiques ont elles aussi apporté leur pierre à l'édifice, en hausse de 1% au deuxième trimestre par rapport au premier. Quant à l'investissement des entreprises, il a gagné 0,9%. Les exportations, elles, ont grimpé de 4,4%, au même rythme que les importations. Hausse des prix de l'essence et salaires figés devraient néanmoins peser sur la consommation sur le reste de l'année. D'ailleurs, les ventes de détail ont reculé pour la première fois en six mois en juillet. "L'investissement et les exportations devraient compenser ce recul", estime Alexis Garatti, économiste chez Ixis.
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