La Fed laisse son taux directeur inchangé à 5,25%

La totalité des 106 économistes interrogés par l'agence Bloomberg s'y attendaient: la Réserve fédérale (Fed) a maintenu pour la troisième fois consécutive le statu quo sur son taux directeur, relevé à 5,25% en juin dernier pour la dernière fois après 17 tours de vis de suite d'un quart de point.Le communiqué de la Fed reste quasiment inchangé, avec l'évocation du refroidissement du marché de l'immobilier. A toutefois disparu la référence aux prix de l'énergie comme facteur participant des risques inflationnistes (entre-temps, les prix du pétrole ont reculé). Et apparait une phrase sur la bonne progression de l'économie américaine qui devrait croître à un rythme modéré dans l'avenir.En mettant dans son discours l'accent sur l'inflation, le président de la Fed Ben Bernanke a réduit encore les anticipations de baisse des taux durant le premier semestre 2007. Selon les contrats à terme du Chicago Board of Trade surveillés avant l'annonce, les courtiers s'attendaient déjà en moyenne à un premier assouplissement de la politique monétaire en août prochain.Début octobre, les anticipations portaient davantage sur une première baisse des taux en mars, voire même en janvier. Mais le vice-président de la Fed Donald Kohn a douché les espoirs d'assouplissement rapide en déclarant que l'inflation restait la première préoccupation de la Fed. Avec un loyer de l'argent à 5,25%, le dollar devrait donc conserver pendant un temps son avantage de rendement par rapport à ses deux concurrents, l'euro et le yen, qui offrent respectivement des taux de 3,25% et 0,25%. En recul de 2% à 1,257 dollar depuis début août, l'euro pourrait néanmoins reprendre de la vigueur après une nouvelle hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE). Son gouverneur Jean-Claude Trichet a en effet déjà clairement laissé entendre que la BCE procèderait à un relèvement des ses taux à 3,50% au mois de décembre. En attendant, le dollar sera influencé par les prochaines statistiques américaines, qui témoignent jusqu'ici d'un modeste ralentissement de l'économie outre-Atlantique. Publiées aujourd'hui, les reventes de logements ont reculé de 1,9% en septembre à 6,18 millions d'unités en rythme annuel, contre 6,25 millions d'unités attendus. Vendredi sera dévoilé la première estimation du PIB du troisième trimestre, attendue en hausse de 2,1% en rythme annualisé contre 2,6% au trimestre précédent.
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