Hormis les livres, la croissance se fait rare chez Lagardère. Le groupe a enregistré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros, en hausse de 7,3% sur un an en données brutes. Ce chiffre inclut une croissance de 15,5% des ventes d'EADS dans les comptes de Lagardère. Sur les neuf mois, Lagardère Media affiche une croissance de 1% (à données comparables), soit le même niveau de croissance enregistré sur le premier semestre.

Au sein de cette division, le livre a vu ses ventes progresser de 18% à 1,4 milliard d'euros, sur les neuf premiers mois de l'année, en données brutes. A données comparables, la croissance est de 2,6%. La presse recule pour sa part de 0,5% en données brutes et de 1,2% en comparables. Le repli dans la distribution est de 2,5% en données brutes, à 2,7 milliards d'euros (à périmètre constant les ventes progressent toutefois de 2,1%). Enfin, Lagardère Active affiche une baisse de 2,8% en données brutes à 418 millions d'euros, et de 3,5% à données comparables.

"Le livre a enregistré un bon troisième trimestre, notamment grâce aux bonnes performances de l'Angleterre, de la Distribution, de l'Education et des Fascicules, et en dépit de fortes bases de comparaisons en Littérature en France", détaille Lagardère dans un communiqué, diffusé après Bourse.

Quant à la presse, le groupe estime que l'activité est certes toujours en recul, "mais à rythme moindre qu'au deuxième trimestre". "Les ventes sont affectées par une baisse des diffusions sur de nombreux segments et en particulier dans les masculins en France, par la faiblesse de la PQR et par l'impact des arrêts de magazines", commente Lagardère.

Pour la distribution, le groupe a constaté au troisième trimestre une croissance "légèrement supérieure" à celle du deuxième trimestre. "La faible performance de la distribution de presse en Espagne et en Belgique et l'impact de la réglementation sur le transport des liquides à bord des avions ont limité la croissance. Bonne tenue en revanche des autres activités, notamment dans l'activité de détail, en Asie et Europe de l'Est", explique le groupe.

Quant à Lagardère Active, si l'activité recule, pour Lagardère, c'est en raison d'effets de comparaison sur les activités TV et d'une activité Radio en France ralentie. Le groupe souffre dans la radio du début de retrait de la publicité pour la distribution. "Les activités Radio à l'International poursuivent leur forte croissance", assure le groupe.

Au vu de ces tendances, le groupe estime que la fin d'année devrait être encore dynamique pour le livre. Dans la presse, malgré la hausse des revenus Internet, la situation restera préoccupante et la tendance devrait "impacter les recettes publicitaires sur la fin de l'année". La division Active gardera une visibilité faible en radio, même si l'Europe de l'Est reste encourageante.

Le groupe confirme son objectif de croissance du résultat opérationnel courant de la division Media compris entre 3 et 7% pour 2006.

Vendredi, le titre a reculé de 1,40% à 56,25 euros.