La Russie accentue ses pressions sur Total

Les autorités russes estiment que le pétrolier français ne respecte pas ses accords de licence dans le gisement de Khariaga. Elles mettent le groupe en demeure de remédier au problème.

Les autorités russes précisent peu à peu leurs menaces sur les licences détenues par le groupe pétrolier français dans le gisement de Khariaga. Un ministre du gouvernement de Vladimir Poutine a affirmé ce vendredi que Total avait violé l'accord de licence et a mis le groupe en demeure d'y remédier.

Voici quelques semaines, le ministère des Ressources naturelles avait annoncé son intention de procéder à des "vérifications" quant au respect par Total de ses engagements pris pour l'exploitation du gisement de Khariaga, situé dans le grand nord russe.

Ces vérifications ont apparemment été rapides, car ce vendredi, c'est le ministre des Ressources naturelles Iouri Troutnev lui-même qui a affirmé que Total n'avait pas respecté son accord de licence. "Il y a des violations de l'accord de licence liées aux volumes de forage, d'extraction et d'exploration géologique. Ces volumes ne sont pas respectés", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.

Iouri Troutnev a précisé qu'un délai avait été accordé au pétrolier français pour remédier au problème. "Maintenant, tout dépend de la compagnie. Si elle met fin aux violations, il n'y aura aucun problème et nous n'aurons aucune exigence envers l'opérateur" du gisement, a-t-il ajouté. Une formulation qui sous-entend clairement que si Total ne donne pas satisfaction aux autorités de Moscou, il y aura bien des problèmes... D'ores et déjà, l'administration russe a fait savoir qu'elle dispose de justifications légales pour retirer éventuellement la licence de Total.

Le groupe français, qui affirme pour sa part respecter les conditions de sa licence, n'est pas le seul, loin de là, à faire l'objet d'une offensive de la part de Moscou. Des compagnies comme la russo-britannique TNK-BP et l'anglo-néerlandaise Shell sont dans le même cas. Pour Moscou, il s'agit vraisemblablement d'essayer d'obtenir un partage des revenus avec les compagnies étrangères plus intéressant que prévu lors de la conclusion d'origine de ces contrats.

Vendredi, l'action Total réagit à ces menaces. A la clôture, elle accentue nettement son recul, en baisse de 1,38% à 53,50 euros.

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