BNP Paribas, le modèle gagnant

La banque dirigée par Baudouin Prot va dégager en 2005 le meilleur résultat de son histoire. Cerise sur le gâteau: elle s'impose aussi dans les métiers du conseil en fusions-acquisitions.

2005 a bel et bien été l'année de BNP Paribas. En février prochain, la première banque française devrait publier les meilleurs résultats de son histoire. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, elle a en effet déjà dégagé 4,5 milliards d'euros de bénéfices, soit près de 30 milliards de francs. L'exercice passé l'a également vu s'implanter en Chine et souffler à la barbe de ses concurrents, en particulier la Société Générale, une des principales banques ukrainiennes.

Déjà solidement implanté dans les services financiers dans les pays de l'Est, l'établissement dirigé par Baudouin Prot s'y essaye désormais à la banque de détail et saisit surtout une des dernières opportunités encore disponibles sur le marché. Très occupé à bâtir son dispositif aux Etats-Unis, BNP Paribas n'était pas allé aussi vite que d'autres dans ces régions et semble désormais prêt à rattraper son retard.

Les douze derniers mois ont également permis à la banque de la rue d'Antin de marquer son territoire dans le domaine du conseil. Les classements de fusions-acquisitions publiés ces dernières semaines le confirment: BNP Paribas s'est installé à la place la plus enviée, la première, nettement devant ses concurrents anglo-saxons qui jusqu'à présent dominaient ce marché de la tête et des épaules.

Ainsi, la stratégie de banque universelle voulue par Michel Pébereau, spectaculairement mise en oeuvre lors de la fusion avec Paribas, s'avère gagnante. BNP Paribas n'est pas la plus grande banque de particuliers du pays, mais c'est une des plus rentables. Et en matière de banque de financement, sa force de frappe lui permet de s'imposer. A l'image de Citigroup aux Etats-Unis ou encore de Deutsche Bank en Allemagne, BNP Paribas s'affirme comme un acteur central sur son marché domestique. La mayonnaise a pris, et de l'avis unanime, Michel Péberau ne ménage pas sa peine pour faire exister sa banque sur un des marchés les plus concurrentiels qui soit.

Cette position de numéro 1 dans les "league tables" n'est pas uniquement symbolique. Elle témoigne que le modèle BNP Paribas fonctionne et que le leader bénéficie en quelque sorte d'une prime. Tout au moins en France. Car à l'international, en matière de conseil en fusions acquisitions, la première banque française est toujours très loin de ses indétrônables homologues américaines qui ont pour elles la légitimité et la profondeur de marché. Le bilan n'en reste pas moins très positif pour BNP Paribas, qui distance très nettement ses concurrentes françaises.

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