E.ON plus que jamais décidé à racheter Endesa

Le groupe E.ON affiche des résultats en hausse en 2005, dopés par les cessions de Viterra et Rhurgas Industries. La direction réaffirme être fermement décidée à racheter l'Espagnol Endesa.

Le numéro un allemand de l'énergie E.ON a annoncé ce matin un bond de son bénéfice net de 71% en 2005, à 7,4 milliards d'euros. Son chiffre d'affaires a crû de 21% à 56,4 milliards d'euros. Le bénéfice d'exploitation a atteint 7,3 milliards d'euros, soit une hausse de 8%.

Le bénéfice d'exploitation a été tiré par les activités en Europe centrale et orientale, le gaz avec Rhurgas et la Scandinavie. En revanche, en Grande-Bretagne où le groupe est présent sous les marques Powergen et Midlands Electricity, le bénéfice d'exploitation est en recul suite à un quatrième trimestre difficile. La cession de Viterrra (immobilier) et de Rhurgas Industries (mines) l'année dernière a gonflé le bénéfice net et a permis à l'Allemand de finir sa restructuration. Les prochaines années ne devraient pas connaître de nouvelles cessions de cette ampleur, a précisé le groupe ce matin dans un communiqué. Pour 2006, le bénéfice net n'atteindra donc pas le niveau exceptionnel de 2005, où il a été dopé par ces opérations. E.ON prévoit un objectif de bénéfice net de 3,4 milliards pour cette année. Une légère augmentation du bénéfice d'exploitation est cependant attendu.

Lors de la conférence de presse de présentation des résultats qui s'est tenue ce matin, Wulf Bernotat, patron du groupe, a réaffirmé sa volonté de racheter l'espagnol Endesa. "Je pars du principe que les avantages de cette transaction vont convaincre", a-t-il déclaré. E.ON avait annoncé le mois dernier ses intentions concernant l'acquisition d'Endesa pour 29,1 milliards d'euros. Cette opération qui le hisserait au premier rang européen, se heurte à la résistance du gouvernement espagnol, qui préfère une solution nationale.

E.ON a également annoncé avoir obtenu une ligne de crédit de 32 milliards d'euros auprès d'un consortium de banques pour financer cette acquisition. "Il n'y a pas de lien direct entre la ligne de crédit et le prix de l'acquisition. Nous avons la possibilité de n'en utiliser qu'une partie, par exemple", a précisé Erhard Schipporeit, directeur financier du groupe. Wulf Bernotat s'attend à ce que 60 à 70% des actionnaires apportent leur titres à son offre.

Malgré ces bons résultats, l'action enregistre un recul de 0,98% à 90,65 euros en fin de séance.

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