E.ON dopé par les prix de l'énergie

Le géant allemand de l'énergie E.ON affiche un résultat d'exploitation trimestriel en hausse de 6%, légèrement inférieur aux attentes, porté par des augmentations de prix de l'électricité et du gaz.

Les prix élevés de l'énergie et l'hiver rigoureux ont dopé les bénéfices du premier groupe d'énergie allemand E.ON au premier trimestre. Le bénéfice net a grimpé de 18% sur un an à 1,718 milliard d'euros. C'est tout en haut de la fourchette de prévisions des analystes qui attendaient entre 1,535 et 1,738 milliard d'euros. Le bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté a crû de 6% à 2,534 milliards d'euros, là où le marché tablait en moyenne sur 2,57 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires a nettement dépassé les attentes en s'envolant de 37% à 21,5 milliards.

Dans le détail, E.ON a augmenté son bénéfice d'exploitation en Europe centrale de 10% à 1,281 milliard. Il invoque la première consolidation de filiales en Bulgarie et en Roumanie, mais aussi "des ventes de gaz plus importantes pour des raisons climatiques" et "des prix plus élevés de l'électricité et du gaz suite à la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie". Les activités gazières paneuropéennes (Ruhrgas) ont quant à elles vu leur bénéfice s'envoler de 57% à 733 millions d'euros.

E.ON a confirmé son objectif d'une légère progression du bénéfice d'exploitation cette année comparé à 2005, où il était ressorti à 7,3 milliards d'euros. Le bénéfice net en revanche va baisser. E.ON avait annoncé en mars tabler sur 3,4 milliards d'euros. Il avait atteint 7,4 milliards en 2005, gonflé par d'importantes recettes de cession. E.ON a effectivement cédé l'année dernière une série d'actifs non énergétiques dont la société immobilière Degussa, le groupe industriel Ruhrgas Industries. Au début 2006, il s'est également séparé du reliquat de ses parts dans le chimiste de spécialités Degussa. "Maintenant, la priorité pour nous est une croissance génératrice de valeur dans notre coeur de métier", a commenté le patron du groupe, Wulf Bernotat.

E.ON s'efforce ainsi de racheter le groupe espagnol Endesa, avec en ligne de mire les marchés jugés attractifs d'Europe du Sud et d'Amérique du Sud. L'Allemand a en effet lancé une OPA hostile de 29 milliards d'euros en cash sur Endesa. Une offre supérieure à celle formulée par le catalan Gas Naturel de 22,3 milliards d'euros en cash et en action. Et il discute toujours avec le géant russe Gazprom pour tenter d'obtenir une participation dans le gigantesque champ gazier de Ioujno-Rousskoïe en Sibérie occidentale dont Wintershall, une filiale du groupe de chimie allemand BASF, a obtenu récemment 35% moins une action.

A la clôture, le titre céde 0,68% à 93,51 euros à Francfort.

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