Ahold incité à vendre ses activités aux États-Unis

Les fonds d'investissement britannique Centaurus et américain Paulson qui contrôlent ensemble 6,4% du capital du groupe de distribution néerlandais Ahold veulent le démanteler. Ils lui conseillent de vendre ses activités aux États-Unis. Un moyen selon eux de créer de la valeur pour l'actionnaire. Le marché salue cette idée.

Ahold pourrait changer de visage et de périmètre. Deux actionnaires veulent en effet le démanteler. Les fonds d'investissement britannique Centaurus et américain Paulson, qui possèdent ensemble 6,4% du capital du géant de la distribution, sont bien décidés à peser sur son avenir. Ils ont annoncé ce matin dans un communiqué "qu'Ahold a besoin de mesures stratégiques drastiques pour créer de la valeur pour l'actionnaire". Centaurus et Paulson précisent leurs intentions: en clair, il faut recentrer Ahold. Ils préconisent que le groupe néerlandais vende ses activités aux États-Unis et qu'il devienne un distributeur européen "pure play".

Les deux fonds sont bien décidés à ne pas jouer les actionnaires passifs et à faire évoluer le groupe. "Nous pensons que maintenir ensemble les intérêts dispersés d'Ahold dans la distribution et la vente en gros diminue la valeur pour l'actionnaire et limite le potentiel opérationnel des différentes activités", précisent-ils dans leur communiqué. Une telle opération permettrait selon les deux fonds de valoriser Ahold à près de 14 milliards d'euros, soit 9 euros par action. Alors qu'il ne vaudrait que 9 milliards d'euros aujourd'hui. Les activités outre-Atlantique d'Ahold représentent 70% de son chiffre d'affaires. Aux États-Unis, le groupe néerlandais détient plusieurs enseignes (Giant Food Stores, Giant of Maryland, Stop & Shop) et le groupe de distribution alimentaire US Foodservice.

L'idée d'un recentrage d'Ahold semble en tout cas appréciée par les investisseurs. Le titre Ahold grimpait de 2,95% à 7,33 euros en fin d'après-midi, à la Bourse d'Amsterdam. Il faut dire que comparée à celles des concurrents du groupe (le français Carrefour ou le britannique Tesco), l'action Ahold qui a clôturé à 7,12 euros vendredi, accuse une décote. De nombreux analystes parient donc eux aussi sur le fait qu'un démantèlement du groupe néerlandais permettrait d'atteindre ce seuil de 9 euros par action évoqué par les fonds Centaurus et Paulson. Du côté d'Ahold, un porte-parole a indiqué à l'agence Reuters que le groupe n'était pas en discussion avec les deux fonds sur leur projet.

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