Natixis : sortie de crise en vue pour la CDC et l'Ecureuil ?

La Caisse des dépôts sortirait bien du capital de la Caisse nationale des Caisses d'Epargne, selon les termes d'un accord qui devrait être signé d'ici à vendredi. Ce qui permettrait la réalisation du projet Natixis entre l'Ecureuil et les Banques Populaires. Mais les négociations de dernière minute s'avéraient plus difficiles que prévu.

Le projet Natixis de rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d'Epargne devrait probablement se concrétiser dans les jours qui viennent. Alors qu'il se heurtait jusqu'à présent à la menace d'un veto de la Caisse des dépôts (CDC), actionnaire à 35% de la CNCE et liée aux Caisses d'Epargne par un pacte d'actionnaires, les bases d'un accord ont pu être dégagées. Les positions des parties en cause "se sont rapprochées" et un accord devrait être signé dans les prochains jours, "probablement jeudi ou vendredi", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. "La CDC va sortir par le haut", a-t-elle ajouté, laissant entendre qu'elle pourrait obtenir le prix fort.

Les discussions achoppaient jusqu'alors sur un écueil majeur: la valorisation des 35% détenus par la CDC et de sa minorité de blocage. Selon la CDC, sa participation vaut nettement plus de 7 milliards d'euros. La Caisse Nationale des Caisses d'Epargne, pour sa part, visait plutôt une somme de 6,5 à 7 milliards. Mais certaines activités, notamment dans le secteur de l'assurance, pourraient être transférées à la Caisse des dépôts, ce qui allégerait d'autant la facture pour l'Ecureuil.

Reste que la perspective d'un accord ne va pas sans poser des questions au sein des Caisses d'Epargne. Des inquiétudes s'y font jour sur la diminution des fonds propres du groupe qu'entraînerait le versement d'un trop gros chèque et sur la baisse des revenus qui pourrait en résulter. Si la constitution de Natixis semble en bonne voie, certains commencent donc à faire les comptes au sein du réseau des Caisses d'Épargne comme à l'extérieur et à se poser des questions sur ses conséquences financières. Un coût de 7 milliards d'euros représenterait plus du tiers des fonds propres de l'Écureuil, qui atteignent 19,4 milliards.

Du coup, mercredi soir, il apparaissait que certains responsables de caisses de l'Ecureuil renâclaient sérieusement devant le projet d'accord. Et des divergences significatives subsistaient, tant sur le prix global que sur les activités transférées.

La Bourse, en tout cas, a pris au sérieux, mercredi, la perspective d'un accord. A la clôture, l'action Natexis grimpait de 4,20% à 183,50 euros.

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