Changez de vie, devenez capital-investisseur

Jean-Marc Espalioux, ancien patron d'Accor, se reconvertit à son tour dans le "private equity". Un métier qui attire de plus en plus les anciens grands patrons.

Jean-Marc Espalioux n'aura pas mis bien longtemps à tourner la page Accor. L'ancien patron du groupe hôtelier vient d'être repêché par Bernard Arnault, président de LVMH (propriétaire de La Tribune), pour développer une activité de capital-investissement. Jean-Marc Espalioux n'est pas le premier grand patron à se reconvertir dans l'industrie du "private equity" qui semble décidément de plus en plus attractive.

Serge Weinberg, lorsqu'il a quitté le groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR), avait d'abord constitué une structure d'investissement qui vient d'ailleurs de boucler sa première opération. Depuis, il a aussi repris du service dans un grand groupe, en l'occurrence... Accor. Mais à la présidence du conseil de surveillance et non pas au directoire, ce qui doit lui laisser un peu de temps pour son fonds. Avant ces deux patrons, on se rappelle que Didier Pineau-Valenciennes, ex-Schneider, et Noël Goutard, ex-Valéo, ont eux aussi tâté du capital-investissement lorsqu'ils ont quitté les grands groupes industriels qu'ils dirigeaient.

Pour un fonds d'investissement, on voit bien l'intérêt qu'il peut y avoir à s'associer avec un ex-grand patron. Les compétences bien sûr, mais aussi le carnet d'adresse et, il faut bien l'admettre, une image plus "respectable".

Longtemps, les investisseurs en capital ont été perçus comme des financiers purs et durs uniquement attirés par des plus-values à long terme. Cette image persiste, et le nouveau président de l'Afic (Association des investisseurs en capital), Patrick Sayer d'Eurazeo, entend bien la faire évoluer. Recruter un grand patron est donc une des meilleures façons de démontrer que les aspects industriels et stratégiques ne sont pas absents des réflexions des investisseurs capitalistes.

Quant aux patrons, en quête d'une reconversion rapide, ils trouvent avec les fonds d'investissement l'opportunité non seulement de se remettre en selle, mais aussi de prendre pied dans un métiers devenu essentiel, riche et sans doute promis à un bel avenir. A croire que les LBO sont devenus plus importants que le CAC 40!

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