Le quatrième trimestre freine les résultats 2005 d'ABN Amro

La deuxième banque néerlandaise a enregistré un bénéfice annuel handicapé par le quatrième trimestre en raison de la baisse du chiffre d'affaires, par rapport au troisième trimestre 2005. Par ailleurs, le groupe, qui a pris le contrôle de Banca Antonveneta en Italie, estime qu'il se concentrera en 2006 sur la croissance interne et un contrôle des coûts.

Une fin d'année difficile pour ABN Amro. Si l'année 2005 a été de bonne facture pour la deuxième banque néerlandaise, le quatrième trimestre aura pour sa part été marqué par un léger ralentissement. Ainsi, le groupe néerlandais a publié un bénéfice net de 4,44 milliards d'euros pour l'exercice 2005, en hausse de 12,8%. Après des résultats en hausse de 35% au troisième trimestre, ceux des trois derniers mois ont freiné les résultats sur l'ensemble de l'année.

Toutefois, au quatrième trimestre, ABN Amro a réalisé un bénéfice net de 1,32 milliard d'euros, en enregistrant une hausse modérée, de seulement 4%. Ce ralentissement de la croissance des bénéfices est dû au recul du produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) qui baisse de 1,3% au quatrième trimestre par rapport au troisième en s'établissant à 5,23 milliards d'euros.

En fait, ABN Amro profite de la bonne performance des trois premiers trimestres (voir ci-contre). Ainsi, sur l'ensemble de l'année 2005, le produit net bancaire progresse tout de même de 15,7% à 19,82 milliards d'euros.

Malgré tout, ABN Amro peut se réjouir d'avoir clos l'exercice 2005 en ayant réglé plusieurs dossiers importants. La banque a ainsi pris le contrôle de la banque italienne Banca Antonveneta après un véritable feuilleton politique, judiciaire et financier. Cette affaire a déclenché une coalition d'homme d'affaires italiens pour contrer la banque néerlandaise dans ses projets. Mais ces agissements se sont révélés illégaux, notamment avec des manipulations de cours, de la part d'une autre banque italienne, la BPI dont le président Gianpiero Fiorani est aujourd'hui en prison.

Ce scandale financier a surtout révélé un autre scandale, celui-là politique. L'ancien gouverneur de la banque d'Italie, Antonio Fazio a été mêlé de prêt à cette affaire et a finalement été contraint de démissionner à la fin de l'année.

Quoi qu'il en soit, cette opération houleuse a permis à ABN Amro de prendre une place de premier ordre en Italie, un pays où le secteur bancaire n'est pas encore consolidé. L'intégration de Banca Antonveneta devrait être effective en 2006.

Par ailleurs, l'année 2005 a été illustrée par la mise en place par la banque d'une refonte de sa structure organisationnelle. Ce nouveau schéma est en place depuis le 1er janvier. Il mélange une répartition géographique et par métiers des activités de la banque néerlandaise. Les entreprises moyennes seront traitées par zone afin d'améliorer la proximité avec le client. Les plus grands comptes seront gérés au niveau mondial par plate-forme de métiers.

Fort de ce programme et de ses récentes opérations de croissance externes, le groupe promet d'accroître sa rentablité. "Nous allons nous concentrer en 2006 sur la croissance organique et sur une maîtrise disciplinée des coûts et la gestion de capitaux", selon ABN Amro.

A la Bourse d'Amsterdam, le titre ABN Amro progresse de 0,48% à 22,83 euros à la mi-séance.

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