Bayer a déclaré au titre du deuxième trimestre un bénéfice avant impôts, charges financières et éléments exceptionnels à activités poursuivies de 928 millions d'euros, alors que le consensus attendait en moyenne 875 millions. Sur la période, le bénéfice d'exploitation (Ebit) avant exceptionnels, qui sert d'étalon pour les prévisions du groupe, a augmenté de 14% à 928 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a grimpé de 5,8% à 7,07 milliards d'euros, contre un consensus de 7,207 milliards.Le groupe, qui vient récemment de racheter son concurrent et compatriote Schering pour environ 17 milliards d'euros, n'a que partiellement consolidés les comptes sur le trimestre. Les résultats du laboratoire berlinois ne sont pris en compte que pour la dernière semaine du mois de juin. L'intégration n'a donc impacté que de 144 millions d'euros le chiffre d'affaires. Sur l'ensemble de l'exercice, Bayer réaffirme sa prévision d'une hausse du bénéfice d'exploitation Ebit avant exceptionnels et hors acquisition de Schering. Au deuxième semestre, l'intégration de Schering devrait avoir un impact de près de 600 millions d'euros environ sur le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements.Le groupe a relevé ses objectifs pour sa division Healthcare qui a enregistré une hausse de 27% de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) avant exceptionnels sur le trimestre. Il anticipe maintenant une hausse d'environ 20% du bénéfice courant à activités poursuivies - hors Schering - cette année, contre 10% précédemment. Le groupe a également revu en hausse ses prévisions pour MaterialScience qui fabrique des matières plastiques et produits chimiques: il pense réitérer la performance de l'an dernier, soit une hausse de 3,2%, alors qu'il n'excluait pas auparavant une baisse du bénéfice.Le conglomérat a également dévoilé son plan de restructuration de sa filiale agrochimie CropScience. La division a en effet fait les frais d'un marché difficile actuellement dans l'agrochimie. Le chiffre d'affaires de CropScience a reculé de 1,6% au deuxième trimestre à 1,57 milliard d'euros. Son organisation va être complètement revue. Bayer a prévu de supprimer 1.500 emplois dans le monde d'ici 2010 dans sa filiale, principalement en Amérique du Nord. Une remise à plat qui devrait permettre de réaliser une économie de 300 millions d'euros par an d'ici 2009. Elle entraînera une charge exceptionnelle d'environ 330 millions d'euros à passer principalement sur les comptes des exercices 2007 et 2008, précise le groupe dans un communiqué. En fin de journée, le titre recule de 0,91% à 39,18 euros à la Bourse de Francfort.

latribune.fr

17 Sept 2010, 23:39

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