Le DG de Warner Music prépare une nouvelle offensive sur EMI

Edgar Bronfman, le directeur général de l'américain Warner Music, numéro quatre mondial du disque, repart à l'offensive et s'intéresse de nouveau au numéro trois mondial, le Britannique EMI. Convaincu de l'attrait d'une fusion entre les deux maisons de disques, il aurait ces dernières semaines rencontré plusieurs actionnaires d'EMI, de Londres à New York, pour tenter de les convaincre, selon le Times d'aujourd'hui. Le quotidien indique qu'Edgar Bronfman aurait notamment fait part de son projet à des représentants de la société de gestion d'actifs Fidelity qui détient 7% du capital d'EMI.Le feuilleton, qui a démarré en 2000, date de la première évocation d'un mariage entre Warner Music et EMI, rebondit donc. Il y deux mois, fin juillet, les deux parties avaient mis en sommeil leurs fiançailles. La décision de la Cour européenne de justice le 13 juillet dernier d'annuler le feu vert donné par la Commission européenne en 2004 à la fusion entre Sony Music et BMG, les avait inquiétées. Elles craignaient que les autorités de la Concurrence à Bruxelles ne soient plus sévères en examinant une nouvelle alliance entre deux poids lourds de l'industrie du disque. Aujourd'hui, Edgar Bronfman semblerait donc plus optimiste. Mais il reste à voir s'il arrive à convaincre EMI de reprendre le dossier.Un rapprochement entre EMI et Warner Music créerait le numéro deux mondial du secteur derrière le leader Universal Music. Selon les derniers chiffres publiés par la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFI), en 2004 Universal Music détenait une part de marché du disque de 25,5%, Sony-BMG 21,5%, EMI 13,4% et Warner Music 11,3%. Reste à voir également, quelle serait la réaction des labels indépendants rassemblés au sein du syndicat Impala, qui eux détiennent 28,4% de part de marché. Ils ont saisi la Cour européenne de Justice en ce qui concerne le rapprochement entre Sony-BMG et ils fustigent le manque croissant de concurrence dans un secteur en pleine consolidation.Warner Music et EMI ont déjà chacun lancé en début d'année, deux offres de 4,6 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros) l'un sur l'autre. Des offres que chaque maison de disques a refusées... EMI compte dans son catalogue Robbie Williams ou encore Coldplay, tandis que Warner Music a notamment la chanteuse Madonna.Cette révélation du Times fait grimper l'action du groupe Britannique EMI: le titre était en hausse de 4,16% à 263 pence à la clôture à Londres. A la même heure, l'action Warner Music était en baisse de 0,48% à 25,30 dollars à la Bourse de New York.
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