BP enregistre un second trimestre record

La flambée des prix du pétrole est loin de déplaire à tout le monde. Grâce à un baril de Brent à 69,59 dollars en moyenne au deuxième trimestre 2006, contre 51,63 dollars un an plus tôt, la compagnie pétrolière britannique BP vient de d'enregistrer un bond de son bénéfice net hors effets de stocks de 22,8% sur un an, à 6,1 milliards de dollars, sur les six premiers mois de l'année. Au deuxième trimestre 2005, BP avait dégagé un profit net de 5,81 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ressort à 6,112 milliards de dollars, supérieur aux attentes du marché. Selon le consensus d'analystes interrogés par Reuters, ils tablaient sur 5,976 milliards de dollars.Avec plus d'un milliard de dollars de variations de stocks, le bénéfice net total du deuxième acteur du marché pétrolier mondial a atteint 7,3 milliards de dollars. Les effets de stocks et la poursuite de la hausse des prix de l'or noir ont plus que compensé la baisse de la production annoncée, qui a finalement atteint 2,3% sur un an, à 4,0 millions de barils équivalent pétrole par jour (boe/j) au deuxième trimestre. Une baisse de la production qui avait été anticipée par BP en raison notamment du lent redémarrage de la production à sa raffinerie de Texas City.La raffinerie ne produit toujours que 200.000 barils par jour, sur une capacité totale de 460.000 barils. Le groupe a ajouté que la production sur sa nouvelle plate-forme Thunder Horse dans le Golfe du Mexique, dont la mise en service a été retardée par les ouragans qui ont frappé la région l'été dernier, devrait démarrer au début 2007. Malgré tout, la compagnie confirme son objectif de production à 4,1-4,2 millions de boe/j pour l'ensemble de l'année.Le numéro deux mondial du secteur rencontre quelques difficultés depuis un an et demi à restaurer la confiance des Américains. L'explosion de la raffinerie de Texas City en mars 2005, qui avait fait 15 morts, puis une fuite importante de pétrole occasionnée par un pipeline en Alaska un an plus tard et, fin juin, des accusations de malversation sur le marché du propane sont au nombre des difficultés rencontrées par la compagnie aux États-Unis, où elle compte 40% de ses actifs et de son personnel, ont mis à mal la crédibilité du groupe. Pour y remédier, BP vient d'annoncer 7 milliards de dollars seraient consacrés entre 2007 et 2010 au renforcement de la sécurité dans ses différents sites de production et il a annoncé la création d'un nouveau "comité de conseil" pour sa filiale américaine.
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