Dexia ambitionne une croissance annuelle de 10% de son résultat net

Au terme d'une revue complète des activités du groupe engagée au premier semestre 2006, Axel Miller, le nouveau président du comité de direction de Dexia, a présenté ce matin sa prescription pour redresser le cours de Bourse atone de la banque du secteur public. "Pour continuer à appartenir à la ligue des gagnants de l'industrie bancaire des dix prochaines années", le dirigeant belge exposait aux investisseurs son plan de développement et ses objectifs sur les dix prochaines années.Issu de l'alliance en 1996 du Crédit local de France et du Crédit Communal de Belgique, Dexia, qui fête ses dix ans, entend pour les dix prochaines années bâtir son développement sur la base des "deux piliers de son activité actuelle": le financement du secteur public local et la banque universelle. Dévoilant ses ambitions d'ici 2009, la banque vise "une croissance annuelle moyenne de 10%, tant du bénéfice net part du groupe que du bénéfice net par action hors éléments non récurrents", avec la volonté de maintenir son niveau de rentabilité au-dessus de la barre des 16% de ses fonds propres. Dexia entend en outre assurer le versement d'un dividende brut par action en hausse d'au moins 10% par an.Arrivé aux commandes il y a neuf mois, Axel Miller donne le cap avec une stratégie qui doit "conduire Dexia à renforcer son leadership mondial dans le domaine du financement du secteur public local et des projets d'infrastructures, mais aussi à développer sa base opérationnelle dans les activités de banque universelle en Europe".Ainsi à l'international, la banque souhaite acquérir à l'horizon 2011 une "présence beaucoup plus large qu'actuellement", plus particulièrement dans son métier de financement du secteur public local. Les marchés historiques que représentent la France ou la Belgique, et pèsent aujourd'hui pour moitié dans les résultats de cette activité, "ne devraient plus représenter qu'un tiers de ceux-ci", précise Dexia. Sa direction nourrit également le dessein d'accroître "significativement" la place de Dexia en tant que banque universelle en Europe, que ce soit par croissance organique ou en "réalisant des opérations de croissance externe". Objectif: devenir à terme un "acteur de référence" dans la gestion d'actifs. Commentant ce nouveau plan stratégique lors d'une conférence téléphonique, Jacques Guerber, membre du comité de direction, a toutefois souligné que l'accélération de la croissance organique de Dexia dans son premier métier "était très consommatrice de fonds propres" et que toute nouvelle acquisition de taille "ne pourrait se faire sur les ressources propres du groupe".Dexia a enregistré un bond de 37,6% de son bénéfice net au premier semestre, à 1,35 milliard d'euros, soit beaucoup plus qu'attendu par les analystes. Son pôle de Gestion d'actifs, Assurances et Services aux investisseurs a crû pour sa part de 50,3%. Sur l'année 2005, son bénéfice net a franchi pour la première fois le cap des 2 milliards, en hausse de 11,9% à 2,038 milliards précisément.En fin de séance, le titre Dexia cède 0,50% en Bourse, à 19,96 euros.
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