France Télécom va annoncer un plan de réorganisation des salariés du 118

La concurrence active sur le marché des renseignements téléphoniques avec la fin du "12" ainsi que des "612, 222 et 712" dans la téléphonie mobile le 3 avril dernier fait ses premiers dégâts. La direction de France Télécom présente demain au Comité central d'établissement un plan de redéploiement de ses services de renseignements téléphoniques. 1.460 salariés (opérateurs et opératrices) sont concernés par ce plan qui suscite des craintes des syndicats du groupe. Les fédérations CGT, FO et Sud mettent en avant des "suppressions d'emplois en perspective" et appellent le personnel des renseignements à la grève demain.La direction de l'opérateur historique se veut, elle, rassurante. "Quelques sites fermeront, mais il n'y aura pas de licenciement", a assuré un porte-parole du groupe à l'AFP. Autre précision de la direction, "certains salariés vont être obligés de changer de site. Il y aura des reclassements et des centaines de départs en congés de fin de carrière. Les salariés qui souhaitent continuer dans le renseignement seront redéployés dans la même ville ou dans une ville avoisinante. Pour ceux qui veulent changer d'activité, une formation leur sera donnée".France Télécom justifie ces mesures par "le non-renouvellement par PagesJaunes du contrat de sous-traitance du 118.008 qui arrive à échéance à la fin du premier semestre 2007". Ce plan de redéploiement des équipes des renseignements téléphoniques se fera en deux temps. Tout d'abord fin décembre, il se traduira par le départ des salariés en congés de fin de carrière ainsi que par la fermeture de certains sites des PagesJaunes. Puis une deuxième étape interviendra à la fin du premier semestre 2007.Il faut rappeler que les renseignements téléphoniques comptent aujourd'hui de nombreux acteurs en France. Le 14 juin 2005, 56 numéros ont été choisis par 27 candidats au cours d'un tirage au sort organisé par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Ces nouveaux numéros de renseignement à six chiffres débutant par le 118 ne sont pas tous utilisés actuellement. Si certains sont destinés au grand public, d'autres visent les entreprises. Plus de cinq mois après la disparition totale du "12" et des "712, 222 et 612" des opérateurs de téléphonie mobile (Orange, SFR et Bouygues) le 3 avril dernier, bien difficile pour les consommateurs de s'y retrouver dans les tarifs très différents de chaque nouveau fournisseur de renseignements téléphoniques et de faire le choix d'une offre attractive. D'impressionnants budgets de communication ont pourtant été dépensés pour faire connaître certains nouveaux acteurs. Pas évident donc de maintenir la croissance de cette activité, alors qu'avec Internet, les consommateurs surfent de plus en plus sur la Toile pour répondre à leurs questions.Conséquence directe de cette première année de libéralisation totale du marché des renseignements téléphoniques dans l'Hexagone, il y a une baisse du trafic. La direction de France Télécom estime que le marché global des renseignements devrait être de l'ordre de 150 à 170 millions d'appels à la fin 2006, contre 240 millions en 2005 et 300 millions en 2004. On assisterait donc à une division par deux de ce marché en deux ans. Reste à voir s'il reprenda le chemin de la croissance en 2007.
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