Delanoë veut faire de Paris la capitale du très haut débit

De la ville lumière à la ville numérique: telle est la dernière ambition pour Paris de Bertrand Delanoë, inspirée par l'expérience des grandes villes américaines San Francisco et Philadelphie. Le maire socialiste de la capitale française, qui estime que les nouvelles technologies sont "source de croissance d'activités de progrès" mais aussi "un enjeu de justice sociale", veut engager Paris dans deux voies de développement. Premièrement, il s'agit de créer un réseau de fibre optique permettant à 80% des Parisiens de recevoir une offre Internet à très haut débit d'ici 2010. Alors que 60% des foyers ont actuellement une connexion haut débit, la fibre optique permet des débits de 50 à 100 fois supérieurs. En la matière, certains opérateurs ont déjà commencé à créer un réseau, actuellement long de 1.800 km. La mairie vise un déploiement de plus de 10.000 kilomètres en trois ans, incluant notamment l'équipement en fibre des 400 derniers mètres jusqu'à l'immeuble et à l'intérieur. Ce sont en effet les derniers mètres qui coûtent le plus cher à un opérateur. Pour encourager les investissements, la mairie va baisser le prix des redevances sur les fibres déjà installées. Dans l'état actuel des choses, elle se prive donc de 25% des 18 millions d'euros de recettes que cela rapporte. Sur les 400 derniers mètres, elle va proposer une tarification spéciale de 0,65 euro le mètre, "soit 15 fois moins qu'aujourd'hui", a assuré le maire. En outre, les nouveaux immeubles construits par exemple dans les zones d'aménagement concerté (ZAC) devront être des immeubles "intelligents", comprenant les équipements numériques nécessaires. Il s'agira aussi de fixer aux bailleurs sociaux des règles d'accès collectifs afin que les 200.000 logements sociaux soient équipés. Deuxième projet: le développement d'un réseau wi-fi, donc d'accès à l'Internet sans fil, d'ici la fin 2007. Afin d'encourager les investissements, la mairie propose aux opérateurs de réduire leurs coûts en posant leurs équipements sur des points stratégiques en hauteur, comme les immeubles municipaux, les kiosques ou le mobilier urbain. De la même manière, Paris veut promouvoir la création d'un réseau Wimax. Actuellement, les meilleures places en équipement wi-fi parmi les grandes villes de la planète sont occupées par les capitales de la Corée du Sud, du Japon et Taiwan, devant Londres et Paris. Par ailleurs, la ville garantira un accès gratuit à Internet, en installant 400 accès d'ici la mi-2007 dans les mairies d'arrondissement, les bibliothèques, sur des places comme l'Hôtel de Ville ou la Sorbonne. Enfin, Paris s'engage à céder une partie de son parc informatique, soit 6.000 ordinateurs par an, à des associations chargées de les distribuer à ceux qui en ont le plus besoin.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.