Philips prêt à faire des acquisitions

"La cession est faite maintenant place à l'investissement". Après l'annonce hier soir de la cession du contrôle de sa division semi-conducteurs à des fonds d'investissement, Gerard Kleisterlee, PDG de Philips a résumé ce matin au cours d'une conférence de presse, la stratégie du groupe néerlandais. Philips se concentre aujourd'hui sur le médical et l'électronique grand public, des secteurs d'activités à forte marge. Le message est clair, Philips qui a notamment fait plusieurs acquisitions cette année dans le médical, va poursuivre ses emplettes pour renforcer ses positions dans ces domaines stratégiques. Le groupe néerlandais est numéro trois mondial pour les équipements hospitaliers. En Europe, il est numéro un de l'électronique grand public.Le groupe franchit une étape décisive. "C'est une transformation complète. Nous ne sommes plus une compagnie d'électronique traditionnelle. C'est un moment crucial dans les 150 ans d'existence de l'entreprise" a déclaré par ailleurs, Gerard Kleisterlee. En cédant 80,1% du capital de sa division semi-conducteurs valorisée à 8,3 milliards d'euros, Philips fait une belle opération financière. Le groupe néerlandais chiffre son gain après impôts et coûts de la transaction à 6,4 milliards d'euros, en incluant les financements supplémentaires réalisés par les acquéreurs. Philips dispose donc d'un beau bas de laine pour faire des acquisitions.Philips est aujourd'hui soulagé. Cela faisait plus d'un an qu'il avait annoncé son intention de se désengager de cette activité cyclique qui pèse sur ses résultats. La division de semi-conducteurs représente environ un sixième du chiffre d'affaires du groupe, mais elle est plus gourmande en investissements que les autres activités (l'électronique grand public, les systèmes médicaux, l'électroménager et l'éclairage) et elle dégage des marges inférieures. Ce n'était donc pas une activité lucrative pour le groupe. Philips suit ainsi la stratégie de l'américain Motorola qui lui aussi a cédé sa division de semi-conducteurs.Le 21 juin dernier, Philips avaient indiqué qu'il souhaitait conserver uniquement une participation minoritaire dans sa division semi-conducteurs et qu'il étudiait deux possibilités, la cession pure ou la cotation en Bourse. Le groupe néerlandais a donc choisi la première solution. Sa division semi-conducteurs fournit des puces pour les voitures, les téléphones mobiles, les radios. Elle emploie 37.000 personnes dans le monde. Au premier semestre, elle a engrangé 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Elle se classait en terme de chiffre d'affaire au 11e rang des fournisseurs mondiaux de puces à la fin juin, selon le cabinet d'études IC Insights.Dans le cadre de son recentrage, Philips a également cédé ces deux dernières années, ses actifs dans le producteur d'écrans plats LG Philips et dans Taïwan Semiconductor Manufacturing, le plus gros producteur mondial de puces par sous-traitance.Alors que Gerard Kleisterlee, PDG de Philips affirme que la transformation du groupe est atteinte à 99%, les investisseurs sont satisfaits. Le titre Philips a clôturé en hausse de 1,67% à 26,15 euros à la Bourse d'Amsterdam.
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