Le marché du disque français est en recul au premier semestre 2006

Globalement, le marché français de la musique enregistrée (en valeur de gros hors taxes, nette de remises) est en baisse de 8,8% à 373,2 millions d'euros au premier semestre 2006 contre 409,1 millions d'euros au premier semestre 2005 selon les chiffres publiés par le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep).Le marché se divise en deux catégories. Les ventes physiques en magasins qui représentent 95% du marché de la musique enregistrée, sont en baisse de 11% sur le premier semestre 2006 à 353 millions d'euros par rapport au premier semestre 2005. Une baisse plus forte que ce prévoyait le Snep. Toutefois son président, Hervé Rony explique: "On ne va pas à chaque nouvelle baisse du marché se désespérer, parce que cela semble être une tendance de fond, avec laquelle il faut que nous comptions". Et le Snep rappelle que sur 4 ans, le marché audio a enregistré un recul de 42%. Au premier semestre 2006 par rapport au premier semestre 2005, sur les ventes physiques, ce sont les vidéos musicales qui accusent la plus forte baisse (-25%), ensuite on trouve les albums (-9,4%) et les singles (-8,7%). Par catégorie, la musique classique continue à tirer son épingle du jeu avec une progression des ventes au premier semestre 2006. Sa part de marché est passée en 4 ans de 4,7% au premier semestre 2002 à 6,8% au premier semestre 2006. À l'inverse, les variétés sont en recul et la production francophone souffre plus que l'international.Les ventes numériques, qui constituent 5% du marché de la musique enregistrée en France, prennent de l'ampleur. Il s'agit des ventes de sonneries par le biais des téléphones mobiles et du téléchargement de musique sur Internet. Le chiffre d'affaires des ventes numériques a progressé sur un an, de près de 79% au premier semestre 2006 à 20 millions d'euros. Dans le marché numérique, 64% du chiffre d'affaires proviennent de la téléphonie mobile et 36% du téléchargement. Le nombre de titres téléchargés sur les plateformes légales a doublé en un an. Au premier semestre 2006, 13,3 millions de titres ont été téléchargés contre 6,6 millions, il y a un an. Toutefois la France reste une exception culturelle par rapport aux États-Unis et à la Grande-Bretagne, puisque ce sont donc les revenus des mobiles qui continuent à tirer les ventes numériques.
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