Le gouvernement espagnol surtaxe les cigarettes low-cost.

Madrid n'a pas dit son dernier mot contre les fumeurs. Après avoir interdit de fumer dans les lieux publics, le gouvernement espagnol va mettre en place une sur-taxe sur les paquets de cigarettes vendus moins de 2,17 euros. Les paquets à 1,95 euro devraient, espère-t-il, voir leur prix de vente augmenter de 8,2% environ. Madrid a en ligne de mire les paquets que les grands cigarettiers ont lancés à des prix planchers. La guerre du prix de la cigarette a notamment été engagée par British American Tobacco et Philip Morris en début d'année. Suite à deux augmentations consécutives des taxes sur le tabac, les deux cigarettiers ont lancé des paquets de cigarettes à très bas prix. Avec succès: les ventes de paquets a moins de 2 euros ont été plébiscités par les espagnols. Cette mesure pourrait bien par ricochet favoriser Altadis, cigarettier dont la marque Fortuna était précisément concurrencée par ces gammes low-cost. A sa manière, la Bourse a salué cette mesure.A la Bourse, le titre d'Altadis a gagné 0,35%, à 38,81 euros. La communauté financière table ici sur un avenir plus prometteur pour le groupe. Il pourrait, en effet, tirer partie de cette nouvelle fiscalité. Connu pour ses cigarettes Fortuna, Gauloise, Royale et Fine, Altadis ne dispose pas de marques sur le créneau des 2 euros environ. Or, la sur-taxe applicable à ses concurrents réduira la différence de prix qui sépare ses propres marques des labels de cigarettes d'entrée de gamme peu réputées. Le fumeur pourrait alors être tenté de revenir à ses Fortuna, pour quelques centimes d'euros de plus. La part de marché d'Altadis pourrait ainsi être relancée.
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